Les commandements de l’enfant atteint de TDA/H à ses parents

Mes mains sont petites; ne vous attendez donc pas à la perfection quand je fais mon lit, quand je dessine ou que j’envoie un ballon. Mes jambes sont courtes; ralentissez pour que je puisse vous suivre.

Mes yeux n’ont pas vu le monde comme vous; laissez-moi l’explorer en toute sécurité, mais sans interdit inutile.

Il y aura toujours des choses à faire à la maison, mais moi je ne suis jeune que pour quelques années. Prenez le temps de m’expliquer les choses, avec patience et bonne volonté. Ce monde semble si merveilleux!

Je suis fragile, même si je ne le montre pas. Soyez sensible à mes besoins, à ce que je ressens. Ne vous moquez ni de moi, ni de mon trouble. Traitez-moi comme vous aimeriez être traité ou, mieux, comme vous auriez aimé être traité quand vous aviez mon âge.

Je suis responsable de mes actions, mais c’est vous qui me donnez l’exemple et convenez avec moi de règles, avec amour.
J’ai besoin de vos encouragements pour grandir.
Critiquez, quand c’est c’est nécessaire mon comportement sans critiquer qui je suis
Ce dont j’ai le plus besoin pour progresser c’est de vos encouragements !

Donnez-moi le droit de prendre des décisions moi-même. Autorisez-moi à expérimenter l’échec, pour que j’apprenne de mes erreurs. De cette façon, je serai prêt à prendre plus tard les décisions que la vie me demandera de prendre.

Cessez de me comparer. Je suis unique. Si vous avez des attentes trop fortes pour moi, je ne me sentirai pas à la hauteur, et cela minera ma confiance en moi. Je sais que c’est difficile, mais ne me comparez pas à ma soeur ou à mon frère.

N’ayez pas peur de partir ensemble pour un week-end. Les enfants on eux aussi besoin de vacances, sans leurs parents – tout comme les parents ont besoin de vacances sans leurs enfants.

Pas plus que vous je ne suis coupable de mon trouble. Nous allons vous et moi devoir apprendre à l’accepter, l’apprivoiser pour vivre au mieux avec.

Les yeux de l’âme, texte à méditer

Deux hommes, tous les deux gravement malades, occupaient la même chambre d’hôpital.
L’un d’eux devait s’asseoir dans son lit pendant une heure chaque après-midi afin d’évacuer les sécrétions de ses poumons.
Son lit était à côté de la seule fenêtre de la chambre.. L’autre homme devait passer ses journées couché sur le dos.
Les deux compagnons d’infortune se parlaient pendant des heures.
Ils parlaient de leurs épouses et familles, décrivaient leur maison, leur travail, leur participation dans le service militaire et les endroits où ils avaient été en vacances.
Et chaque après-midi, quand l’homme dans le lit près de la fenêtre pouvait s’asseoir, il passait le temps à décrire à son compagnon de chambre tout ce qu’il voyait dehors.
L’homme dans l’autre lit commença à vivre pour ces périodes d’une heure où son monde était élargi et égayé par toutes les activités et les couleurs du monde extérieur.
De la chambre, la vue donnait sur un parc avec un beau lac.
Les canards et les cygnes jouaient sur l’eau tandis que les enfants faisaient voguer leurs bateaux, modèles réduits. Les amoureux marchaient bras dessus, bras dessous, parmi des fleurs aux couleurs de l’arc-en-ciel. De grands arbres décoraient le paysage et on pouvait apercevoir au loin la ville se dessiner.
Pendant que l’homme près de la fenêtre décrivait tous ces détails, l’homme de l’autre côté de la chambre fermait les yeux et imaginait la scène pittoresque.
Lors d’un bel après-midi, l’homme près de la fenêtre décrivit une parade qui passait par là. Bien que l’autre homme n’ait pu entendre l’orchestre, il pouvait le voir avec les yeux de son imagination, tellement
son compagnon le dépeignait de façon vivante.
Les jours et les semaines passèrent.
Un matin, à l’heure du bain,l’infirmière trouva le corps sans vie de l’homme près de la fenêtre, mort paisiblement dans son sommeil.
Attristée, elle appela les préposés pour qu’ils viennent prendre le corps.
Dès qu’il sentit que le temps était approprié, l’autre homme demanda s’il pouvait être déplacé à côté de la
fenêtre.
L’infirmière, heureuse de lui accorder cette petite faveur, s’assura de son confort, puis elle le laissa seul. Lentement, péniblement, le malade se souleva un peu, en s’appuyant sur un coude pour jeter son premier coup d’oeil dehors.
Enfin il aurait la joie de voir par lui-même ce que son ami lui avait décrit.
Il s’étira pour se tourner lentement vers la fenêtre près du lit. Or tout ce qu’il vit, fut… un mur!

L’homme demanda à l’infirmière pourquoi son compagnon de chambre décédé lui avait dépeint une toute autre réalité. L’infirmière répondit que l’homme était aveugle et ne pouvait même pas voir le mur.  » Peut-être, a-t-il
seulement voulu vous encourager.  » commenta-t-elle.

Épilogue…
Il y a un bonheur extraordinaire à rendre d’autres heureux, en dépit de nos propres épreuves. La peine partagée réduit de moitié la douleur, mais le bonheur, une fois partagé, s’en trouve doublé.
Si vous voulez vous sentir riche, vous n’avez qu’à compter, parmi toutes les choses que vous possédez,
celles que l’argent ne peut acheter.
Aujourd’hui est un cadeau, c’est pourquoi il s’appelle le présent.

Auteur inconnu

Chaque être humain est unique

Extrait de Véronika a décidé de mourir de Paulo COELHO

 » A présent venons-en à votre maladie : chaque être humain est unique, il a ses propres qualités, ses instincts, ses formes de plaisirs, sa quête de l’aventure. Cependant la société impose une manière d’agir collective, et les gens ne cessent de se demander pourquoi ils doivent se comporter ainsi. Ils l’acceptent, comme les dactylographes ont accepté le fait que l’AZERTY fût le meilleur clavier possible. Avez-vous jamais rencontré quelqu’un qui se soit demandé pourquoi les aiguilles d’une horloge tournent dans un sens, et non dans le sens contraire ?
– Non.
– Si quelqu’un le faisait, il s’entendrait probablement répondre :  » Tu es fou !  » s’il insistait, les gens s’efforceraient de trouver une raison, mais bientôt ils changeraient de sujet, parce qu’il n’y a pas d’autres explication que celle que je vous ai donnée. Alors, je reviens à votre question. Répétez-la.
– Suis-je guérie ?
– Non. Vous êtes une personne différente qui veut ressembler aux autres. Et
cela, de mon point de vue, est considéré comme une maladie grave.
– C’est grave d’être différent ?
– C’est grave de s’obliger à ressembler à tout le monde : cela provoque des névroses, des psychoses, des paranoïas. C’est grave parce que c’est forcer la nature et aller à l’encontre des lois de Dieu, qui, dans tous les bois et toutes les forêts du monde, n’a pas créé une seule feuille identique à une autre. Mais vous pensez que c’est folie d’être différente, et c’est pourquoi vous avez choisi de vivre à Villete : ici, comme tous sont différents, vous devenez semblable à tout le monde. Avez-vous compris ?  »
Maria acquiesça d’un hochement de tête.
 » Parce qu’ils n’ont pas le courage d’être différents, les gens vont à l’encontre de la nature, et leur organisme se met à produire  » le Vitriol « -ou l’Amertume, comme on appelle vulgairement ce poison !…. Comportez-vous comme des gens normaux. Courez le risque d’être différents, mais apprenez à la faire sans attirer l’attention. Et laissez se manifester votre MOI véritable.
– Qu’est-ce que le MOI véritable? demanda Véronika.
– C’est ce que tu es, et non ce qu’on a fait de toi! …. »

Instructions pour une vie épanouie…

Donnez aux personnes davantage qu’elles attendent de vous et faites-le avec plaisir.

Apprenez par cœur votre poésie préférée.

Quand vous dites,  » Je t’aime » pensez-le.

Quand vous dites,  » je suis désolé,  » regardez la personne dans les yeux.

Croyez au coup de foudre.

Ne riez jamais des rêves des gens. Ceux qui n’ont pas de rêves ont peu de choses.

Aimez profondément et passionnément. Vous pouvez être blessé, mais c’est la seule façon de vivre sa vie intensément.

Ne jugez pas les personnes par leurs parents, ou de par la façon dont ils ont été élevés.

Apprenez à parler lentement mais à penser rapidement.

Quand quelqu’un vous pose une question et que vous ne voulez pas répondre, souriez et demandez,  » pourquoi voulez-vous savoir?  »

Tenez compte que le grand amour et les grands accomplissements impliquent de grands risques.

Vivez avec la certitude que votre caractère est votre destin.

Dites « à tes souhaits » quand vous entendez quelqu’un éternuer.

Quand vous perdez, retenez la leçon.

Suivez les trois R : Respect pour vous-même, respect pour les autres, et responsabilité pour toutes vos actions.

Ne laissez pas un conflit blesser une grande amitié.

Quand vous réalisez que vous avez fait une erreur, prenez les mesures immédiates pour la corriger.

Souriez en décrochant le téléphone. La personne à l’autre bout de la ligne l’entendra dans votre voix.

Épousez une personne à qui vous aimez parler. En vieillissant, son degré de conversation sera encore plus important.

Prenez du temps pour vous-même.

Soyez ouvert au changement, mais ne perdez pas vos valeurs.

Rappelez-vous que le silence est parfois la meilleure réponse.

Une atmosphère affectueuse dans votre maison est une base pour votre vie. Faites tout ce que vous pouvez pour créer une atmosphère calme et harmonieuse dans votre maison.

Quand vous être en désaccords avec ceux que vous aimez, négocier avec le présent, n’évoquez pas le passé.

N’écoutez pas simplement ce que quelqu’un dit. Essayez de savoir pourquoi il le dit.

Partagez vos connaissances. C’est une façon d’atteindre l’immortalité.

Rappelez-vous que de ne pas obtenir ce que l’on veut est parfois une chance merveilleuse.

N’interrompez jamais quand on vous fait des compliments.

Rappelez-vous que la meilleure relation est quand votre amour l’un pour l’autre est plus grand que votre besoin de l’un de l’autre.

Une fois par an, allez à un endroit que vous n’avez jamais visité.

Quand une chanson que vous aimez passe à la radio, chantez à tue-tête en vous moquant de ce que les autres pourront penser.

Souriez, riez, savourez la vie…

Apprenez à faire des compliments

Comment montrer votre affection à ceux que vous aimez ? En le leur disant, certes, mais aussi en leur expliquant en détail ce que vous appréciez chez eux. Il est toujours plus intéressant de s’entendre dire « J’aime beaucoup la manière que tu as de parler aux gens qui sont un peu énervés. Tu sais les calmer, les détendre. C’est un véritable don », plutôt que « je t’aime beaucoup ». Car en allant dans les détails, vous aidez cette personne à prendre conscience de ses qualités, vous lui montrez votre intérêt pour elle, que votre amitié est profonde, tandis qu’elle s’aperçoit qu’il ne s’agit pas simplement de relations de surface.

De plus, comme chacun de nous a tendance à s’autocritiquer, il est fort possible que vos compliments l’étonnent. En effet, nous trouvons souvent nos qualités naturelles, et se les entendre énoncées est très valorisant et très utile à la fois.
Mais, pour exprimer à quelqu’un ses qualités, encore faut-il les voir, puis trouver les mots pour les décrire, et enfin oser faire des compliments.

Pour commencer à voir les qualités des autres, il faut s’intéresser à eux, les observer avec attention. C’est simple ? Pas tant que cela ! Si vous vous interrogez vous-même en vous demandant « quelles qualités ont mes parents ? Mes frères ? Mes sœurs ? Mon conjoint ? Mes enfants ? … » Il n’est pas si sûr que vous trouviez instantanément les réponses. En effet, vous les aimez, vous les prenez comme ils sont, mais êtes-vous si attentif que cela ?
Cela vaut vraiment la peine de prendre le temps de vous poser en observateur positif. Pour vos enfants, c’est inestimable : vous les aiderez à connaître leurs points forts. Et, ce qui est tout aussi inestimable, c’est de leur apprendre très jeunes, à eux aussi, comment observer attentivement les autres pour trouver leurs qualités…et le leur exprimer.

Pour cela, un exercice très simple et très agréable : le matin au petit-déjeuner, choisissez une personne de votre famille, et demandez à chacun de lui faire un compliment. Le lendemain, choisissez-en une autre, et ainsi de suite, jusqu’à ce que tout le monde ait droit à son « petit-déjeuner compliment ». Au début, certaines personnes vont dire « tu es gentille », ce qui évite de se fatiguer à chercher plus compliqué ! Puis, au fil des jours, vous verrez les remarques s’affiner. « Hier, j’ai beaucoup apprécié que tu réagisses de telle manière quand… » Car l’essentiel, ce n’est pas seulement l’expression des qualités, c’est peut-être encore plus de développer les capacités à observer et rechercher ce qu’il y a de meilleur chez ceux que nous côtoyons. Car savoir apprécier son entourage, c’est un élément du bonheur.

Dr Catherine Solano

source : http://www.e-sante.fr/magazine/article.asp?idarticle=8492&idrubrique=349

‎L’idée qu’on puisse enseigner sans difficulté tient à une représentation éthérée de l’élève. La sagesse pédagogique devrait nous représenter le cancre comme l’élève le plus normal qui soit : celui qui justifie pleinement la fonction de professeur puisque nous avons tout à lui apprendre, à commencer par la nécessité même d’apprendre !
Daniel Pennac

Régime sélectif pour les enfants atteints de déficit d’attention

Régime sélectif pour les enfants atteints de déficit d’attention

Publié le 09/02/2011  

 

Les traitements pharmacologiques et psychosociaux ont depuis longtemps fait la preuve de leur efficacité chez les enfants atteints d’un trouble de déficit d’attention avec hyperactivité (TDAH). Cependant, les effets secondaires des psychotropes prescrits et les difficultés à obtenir une implication réelle pour les thérapies psychosociales, ont conduit à explorer d’autres pistes. Les effets d’un régime restreint ont été étudiés à de nombreuses reprises chez ces patients, dans des groupes sélectionnés, mais jamais chez des patients « tout-venant ».  Une étude a donc été conduite par Lidy Pelsser et ses collègues du centre TDAH d’Eindhoven (Pays-Bas) et publiée ce mois-ci dans le Lancet. Cette étude se base sur le principe que l’hypersensibilité de ces enfants, ou leur intolérance à certains aliments ou additifs alimentaires, constituerait pour eux un important et réel facteur de risque de survenue des troubles.

L’étude a été menée sur une cohorte de 100 enfants, âgés de 4 à 8 ans, présentant un diagnostic de TDAH. De manière randomisée et après une période d’observation de deux semaines, 50 d’entre eux ont été placés dans le groupe « contrôle »  (alimentation saine) et cinquante dans le groupe « régime » (alimentation sélectivement restreinte, constituée de peu d’aliments allergéniques: riz, viande, légumes, poires, eau, mais complémentée en pommes de terre, fruits et blé), pendant une première période de 5 semaines. Les « répondeurs » du groupe « régime », c’est-à-dire les enfants dont le score à l’échelle de déficit d’attention (ADHD Rating Scale ou ARS) avait chuté d’au moins 40 %, ont été invités à participer à la deuxième phase de l’étude qui consistait à introduire dans leur régime successivement 3 aliments dits « IgG riches » ou « IgG pauvres » en fonction des taux d’IgG sériques spécifiques à ces aliments retrouvés dans les prélèvements sanguins initiaux. Les variations des scores à l’échelle ARS, ont été mesurées entre le début de l’étude et la fin de la première phase (évaluation en simple aveugle pour les médecins) puis à la fin de la seconde phase (évaluation en double aveugle pour les parents et médecins). Les taux d’IgG ont été également dosés lors des mêmes visites.

Parmi les 41 enfants  placés dans le groupe « régime » et qui sont allés jusqu’à la fin de l’étude, 17 (41,5 %) n’avaient présenté aucun changement de leur comportement à la fin des 2 premières semaines d’observation. A la fin de la première phase de l’étude, les symptômes de déficit d’attention et les signes d’opposition et de provocation se sont améliorés de 60 % chez les enfants sous régime restrictif par rapport à une absence totale de changement chez les enfants « contrôles ». Ces « bons répondeurs » ont reçu ensuite, à l’intérieur de leur régime, d’abord trois aliments IgG riches puis trois aliments IgG pauvres (ou inversement), choisis parmi 270 aliments testés. Les symptômes de TDAH sont réapparus chez 19 des 30 enfants entrés dans cette deuxième phase de l’étude spis aliments IgG riches comme sous aliments IgG pauvres. Etrangement, les taux  initiaux sanguins d’IgG  n’ont été d’aucune utilité pour prédire l’effet délétère des aliments sur les troubles comportementaux des enfants.

Cette étude, bien conduite, malgré quelques biais méthodologiques mineurs, fournit plusieurs pistes intéressantes. Doser les IgG en routine chez ces enfants est inutile, car leur taux est non prédictif et d’aucune aide pour adapter le régime alimentaire. Plus d’un tiers des enfants (36 %) ne se sont pas améliorés, résultat combiné de non-adhérence et de non-réponse au régime. Deux-tiers des enfants (63 %) ont rechuté dès l’introduction d’aliments « suspects », sans que l’étude ait pu montrer lesquels des aliments étaient à l’origine de cette hypersensibilité. Ce point est évidemment important à creuser afin d’éviter aux familles d’imposer des contraintes alimentaires inutiles pour leurs enfants. En identifiant les répondeurs/ non-répondeurs à ces types de régimes, on pourrait mieux poser l’indication des traitements psychotropes, soit en première intention, soit, plus tard, après échec des régimes restrictifs. Cette étude confirme également le bien fondé des actions de certains groupes d’opinion, en lutte contre l’adjonction systématique d’additifs, de colorants, de modificateurs de goût et autres conservateurs dans les aliments, dont on sait maintenant qu’ils ont un rôle dans l’aggravation du déficit d’attention chez l’enfant.

 

 

Pessler LM et coll. : Effects of a restricted elimination diet on the behaviour of children with attention-deficit hyperactivity disorder (INCA study): a randomized controlled trial. Lancet 2011; 377: 494-503.