En vérité, il n’y a pas de techniques qui peuvent motiver les gens ou les rendre autonomes. La motivation doit venir de l’intérieur, non pas par des techniques. Elle vient de leur décision de prendre la responsabilité de se conduire de façon autonome.

Edward L. Deci – Why we do what we do.

L’enfant qui cherche constamment à attirer l’attention est par définition, un enfant malheureux. Il est convaincu qu’à moins d’attirer l’attention, il n’a pas de valeur, pas de place. Il recherche constamment l’assurance qu’il est important. Puisqu’il doute, aucun degré d’assurance ne pourra le convaincre.

Rudolph Dreikurs – Children : the challenge

Les bulles

Je suis né remplis de bulles.
Je les connais bien. Elles sont là dans mon ventre.
Elles flottent, virevoltent, se gonflent, rétrécissent…

Maman dit que tout le monde a des bulles. Elle les appelle les émotions.

Avec le temps, j’ai appris à les connaître.
I y a …

La bulle d’AMOUR. Celle-là je l’aime bien. Elle est toute ronde, toute chaude, toute douce.
Elle se gonfle quand je suis heureux, et ça me fait rire.

La bulle de COLERE. Celle-là elle est horrible. Elle gonfle tellement parfois que j’en ai mal au ventre. Elle est toute noire et toute piquante.

La bulle de la PEUR est bizarre. Elle sursaute partout dans mon ventre, et il faut en appeller une autre pour la calmer.
Des fois elle se calme avec la bulle d’amour. Quand ma maman arrive par exemple. Mais des fois, elle appelle la bulle colère parce qu’elle ne trouve pas celle de l’amour, et alors je suis tout énervé et fâché puis je me fais gronder.

Le soucis avec les bulles, c’est de pouvoir les commander. Il faut les contrôler pour qu’il n’y en ait pas une qui écrase l’autre, ou qui me fasse faire quelque chose de mal.
Maman m’a expliqué que normalement, on a tous un « Maréchal bulle ». C’est une bulle d’intervention spéciale, un super-policier. C’est elle qui est en contact avec notre tête.

Le maréchal fait obéir les bulles. « Hé toi Colère! Calmes-toi tu etouffe tout le monde!! »
Et normalement les bulles obeissent…

Le problème que j’ai moi, c’est qu’il parait que je suis né sans maréchal. Ma tête a beau ordonner, les bulles n’obeissent pas sans bulle maréchal.

Alors maman m’a emmené chez le docteur. Il m’a posé des tas de questions, m’a ausculté, puis il m’a dit :

« Hum…je vois. Pas de maréchal chez toi. Ce qu’on va faire, c’est que je vais te donner un médicament. Ce médicament va placer dans ton ventre une « bulle de remplacement ». Malheureusement, il n’existe pas de bulle de remplacement du niveau d’un maréchal. Tu devras donc te debrouiller avec un colonel. »

Les colonels, c’est comme les marechaux. Mais ça a beaucoup moins d’expérience! Alors mon travail à moi, c’est d’entraîner mon colonet à diriger les bulles.

Par exemple quand la bulle de colère devient tellement grosse qu’elle veut etouffer toutes les autres, c’est à moi d’aider le colonel à la calmer.

Avec le temps, on y arrive. Mais ce n’est pas facile. On se fatigue beaucoup.

Des fois, je suis tellement occupé à contrôler mes bulles, que je n’entend pas ce que demande la maîtresse. Alors je me fais gronder.
Ou bien alors, j’ai tellement bien tout contrôlé à l’école, qu’à l’heure du goûter je suis fatigué et que mes bulles en profitent pour faire n’importe quoi dans mon ventre. Et moi ça me fait courir partout et crier aussi. Et maman n’est pas contente…

Ce qui est pratique quand on n’a qu’un colonel, c’est que notre bulle d’amour, on peut la laisser gonfler très fort.
Et que du coup, on peut la partager beaucoup plus facilement.

Moi, comme j’en ai beaucoup de celle-là, j’en offre à tous ceux que je rencontre.
Maman dit qu’avec mes morceaux de bulle d’amour et un peu de patience, les gens arriveront à en former une nouvelle.

La bulle de tolérance.

Tarek et Caroline 2009

Ceux qui pensent affirmer leur supériorité en méprisant les autres se trompent.

Mépriser, c’est se mettre en situation de ne pas pouvoir comprendre, ou pire, de ne pas vouloir comprendre.

C’est donc renoncer par avance à l’attribut principal de l’homme : l’intelligence.

Alain Guillo


La motivation pour les « nuls »

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On pourrait lire tout un tas de livre pour savoir comment motiver et se motiver. En fait, on peut retrouver tout les conseils à partir d’une simple métaphore :

« Il y a une belle pomme en haut d’un arbre, il faut aller chercher une échelle dans la grange, il faut grimper à l’échelle pour attraper la pomme et enfin on peut la manger. »

On retrouve les trois composantes clé d’un processus de motivation.

La motivation : C’est la pomme, elle nous fait envie, on aimerait bien la manger.

Les compétences nécessaires : l’art de grimper à l’échelle, savoir ou est rangé l’échelle

La capacité d’organisation et de planification : C’est réfléchir au fait qu’il faut d’abord se procurer une échelle, pour ensuite grimper et enfin essayer d’attraper la pomme. C’est la capacité de résoudre le problème et de décomposer en sous étapes.

Dans le cas de l’autisme, des dépressions ou de toutes personnes ayant des difficultés pour faire des choses, ce qui pose problème, ce n’est pas forcément les compétences ni les procédures, c’est l’envie.

En gros, cela ne sert à rien de répéter :

« va chercher l’échelle »

« t’as été cherché l’échelle ? »

« Pourquoi tu ne vas pas chercher l’échelle ? »

« Tu pourras pas avoir la pomme si tu vas pas chercher l’échelle »

« Pour avoir la pomme, il faut que tu aille chercher l’échelle et que tu grimpe, c’est pas dur quand même »

« Bon puisque tu veux pas aller chercher l’échelle je vais la bouffer moi la pomme, tant pis pour toi, je t’aurai prévenu »

Il faut bien comprendre que la personne en a rien à faire de la pomme, et du coup, il en a rien à faire d’aller chercher l’échelle, et du coup, il en a rien à faire qu’on bouffe la pomme à sa place, aucune frustration car il en avait pas envie.

Ce qu’il faut faire, c’est donner envie de la pomme, uniquement. C’est le seul truc qui coince. Après, une fois que la personne aura bien envie de la pomme, elle se précipitera sur l’échelle pour grimper le plus vite possible !!

On peut, si besoin, aider la personne à réfléchir aux étapes, mais uniquement une fois qu’on a réussi à lui faire envie de la pomme. Sinon cela ne sert à rien. Bien souvent, la personne sait très bien ce qu’il faudrait qu’elle fasse. Là n’est pas la question.

Dans le cas d’une dépression, la personne a du mal à ressentir le coté positif des choses. Bref la pensée ou la vue de la pomme ne lui fera pas envie (on a le goût de rien lors d’une dépression). C’est un blocage chimique du système des émotions positives à force de broyer du noir. Le cortex frontal fonctionne correctement, le problème se situe plus au niveau des émotions.

Dans le cas de l’autisme, une faiblesse du cortex frontal fait que la personne a du mal a ressentir ou a penser aux choses si elles sont trop abstraite ou trop éloignés dans le temps… Bref si on leur dit juste « pomme », ça restera un mots et ça leur fera pas envie du tout. Au mieux, ils savent juste « rationnellement » qu’ils aiment les pommes, mais ils le ressentent pas du tout. Dans le pire des cas, la simple vue d’une pomme n’est peut-être même pas suffisant pour les aider à en avoir envie (ou alors il faudrait qu’ils n’aient rien mangé depuis deux jours car en effet, la faim augmente la sensibilité à l’envie de nourriture).

Bref, pour donner envie, il faut être vraiment très concret. On peut donner un petit morceau de pomme pour qu’il goutte et se souvienne de la saveur et ensuite leur montrer qu’il y a une belle grosse pomme en haut de l’arbre 🙂

Pour les TDAH, on peut imaginer que le problème est similaire. Une difficulté pour se concentrer et maintenir la « pensée du but » fait qu’on ne ressent pas suffisamment le pouvoir motivant. Les émotions fonctionnent correctement, mais pour ressentir l’émotion liée à une pensée précise, on comprends bien qu’il faut d’abord la penser.

Dans la majorité des cas, pour aider une personne qui n’arrive pas à faire quelque chose, il suffit de lui donner envie, de l’aider à maintenir cette envie au fil des jours. Lui donner envie des étapes intermédiaires peut aussi être efficace.

La première chose à faire est donc de connaître ce qu’aime la personne. Car en effet, on ne peut pas se fier a ce que nous dit la personne sur le moment puisque, précisément, elle n’a envie de rien et n’aime rien. (C’est le cas pour les dépressions et le syndrome d’asperger).

A chaque fois que vous repérez un moment ou la personne s’amuse ou adore ce qu’elle est en train de faire ou ce qui vient de lui arriver, prenez en notes. Car après, la personne sera pas forcément capable de dire ce qu’elle aime.

Ensuite, donnez lui envie de ce qu’ELLE est censée aimer. Vous lui rendrez service. C’est important car en absence d’auto-motivation, la personne risque de ne faire que ce pour quoi vous la motivez. Il faut aussi penser à ses vraies aspirations.

Un peu comme pour moi, je n’étais pas capable de me motiver pour les trucs que j’aime, résultat je faisais les trucs uniquement pour lesquelles mes parents me motivaient. Donc oui, il m’ont permit de développer mes capacités. Malheureusement, j’aurais aimé qu’il me pousse aussi dans la direction que moi j’aurais voulu. Mais bon, d’habitude on a pas besoin de pousser les gens dans ce qu’ils ont envie tout seul, ils pouvaient pas se douter.

Dans la plupart des cas, la personne nous dit carrément ce qu’elle aimerait faire un peu comme un appel à l’aide, c’est encore plus facile. Il ne faut cependant pas tomber dans le piège du « conseil sur la marche à suivre ». Outre le fait que l’on prends la personne pour une imbécile, on est complètement à coté de la plaque, on ne répond pas à sa demande. Ce qu’elle a besoin, c’est qu’on l’aide à penser à ce qui va être génial dans le fait de réaliser la chose.

L’idée consiste à faire « saliver » la personne. Pour reprendre la métaphore de l’arbre et de la pomme. Cela revient à décrire le goût merveilleux d’une pomme. On peut même donner faim d’une manière générale pour ensuite canaliser sur la pomme. C’est de cela que la personne à besoin.

Qu’on l’aide à rêver.

Après, si vous voyez que la personne faiblit, au lieu de rappeler ce qu’il faut faire, bien souvent, il faut juste recommencer à lui donner envie. Parlez lui de la chose, montrez lui combien elle est génial, et hop ça relancera le moteur.

Souvent, un obstacle imprévu fait que la motivation en prends un coup. Donc si la personne n’a pas fait la chose, essayez de savoir si c’est parce qu’il y a eu une difficulté imprévus ou si c’est parce qu’elle a pas eu le courage. Dans le dernier cas, on comprend bien qu’il y a eu perte d’envie.

Le problème est uniquement là, c’est comme si la personne perdait de vu la pomme en allant chercher l’échelle dans la grange. Cela ne veut pas dire qu’elle a oublié ce qu’elle devait faire, cela veut juste dire qu’elle a perdu l’envie en cours de route.

Pour donner envie, tout les moyens sont bons, plus c’est concret, mieux c’est.

Un peu de psychologie :

« Ça va faire plaisir à machin quand tu lui annoncera la nouvelle que tu as réussis le truc. Il va être trop content et sera vraiment fier de toi. »

« Imagine comment tu seras heureux d’avoir eu une vie bien remplie »

Là on voit qu’on essaye de motiver en donnant envie de faire l’acte en lui-même. On utilise pas un but artificiel.

Avec un but artificiel, il faut donner envie du truc qu’il aime de la même manière. C’est plus facile et puissant car on sait qu’il l’aime (récompense). Mais comme je l’ai dit, il peut ne plus le ressentir quand il ne l’a pas sous les yeux, ou il peut oublier au bout d’un jour et ça redevient abstrait. Bref il ne faut pas hésiter à re parler de tellement c’est génial.

Par exemple, le « cinéma ». Si c’est pas assez puissant, montrez-lui les films qui se jouent en ce moment, enregistrez lui la bande annonce et à chaque fois qu’il faiblit dans la tache, redonnez lui goût à la récompense que vous aviez prévu ensemble. Inutile de rabâcher ce qu’il a à faire, il pourrait mal le prendre. Par contre, parlez que machin a été voir le film et l’a trouvé génial, parlez sur l’acteur dedans qu’il aime bien etc… Il faut juste maintenir l’envie au maximum pour que ça lui donne l’énergie suffisante pour accomplir les taches précisées.

« Émotion» = motion, mouvement, mettre en mouvement. C’est le carburant du cerveau !

Dans le cas de la pomme.

Faites lui goûter un petit bout de pomme pour donner envie, montrez lui la pomme. Aidez le, s’il a des difficultés, à lui rappeler la liste des taches (juste une fois). Au besoin, dire qu’il aura le droit à un autre bout de pomme après avoir ramené l’échelle (l’avantage c’est que le but sera moins loin et en plus ça re-stimulera l’envie).

Donnez lui envie verbalement des actes eux-mêmes avec un peu de psychologie 🙂

« Whaaaw quand ils te verront avec l’échelle, les gens vont se dire que ce petit bonhomme est bien débrouillard »

C’est juste une question de ressentir l’envie, et de maintenir l’envie suffisamment longtemps pour atteindre un objectif. C’est le boulot du cortex frontal de faire ça. Et c’est cette zone du cerveau qui peut être affaiblit.

C’est pour cela que les bébés n’ont pas envie d’objet situé en dehors de leurs champs de vision pendant une certaine période ou le cortex frontal est pas encore mature. Ce n’est pas que leur jouet « préféré » n’existe plus s’ils ne le voient pas sous les yeux, c’est que quand il est pas directement sous les yeux, le bébé a des difficultés pour ressentir que ce jouet est génial mentalement, bref, il risque pas de vouloir le chercher.

Pour aider, il faut donc faire le boulot du cortex frontal a la place de la personne. C’est a dire faire resurgir et maintenir l’envie régulièrement. C’est le coach du sportif de haut niveau. Il n’y a pas de honte, c’est le fonctionnement du cerveau, autant l’utiliser à fond.

Si vous croyez aider en rappelant tout les jours à la personne : « T’as pensé à faire tel truc ? Alors t’en est ou ? », détrompez-vous. La personne va rapidement vous détester à ce rythme là, surtout si elle n’avance pas. Elle se sentira de plus en plus « bonne à rien » à chacune de vos phrases.

Par contre si vous venez la faire rêver, vous pouvez le faire autant de fois que vous voulez, vous serez toujours le bienvenu. Et tiens je t’ai apporté un t-shirt que je te donnerai quand tu auras fini. Ah, tout le monde va t’admirer quand t’aura fait le truc. T’aimerais bien gagner plein d’argent en ayant un bon boulot plus tard ? Tu pourras t’acheter une belle voiture. Tiens je t’ai découpé une photo de la dernière Ferrari, t’imagine si tu réussis tes études tu pourra peut-être te la payer… etc… Vous voyez un peu le genre ! ! Plus ça aide à rendre concret l’objectif flou, mieux c’est. Plus vous élargissez la pensée motivante en envisageant tout les aspects positifs possibles, plus elle sera puissante.

Il y a un autre aspect difficile à comprendre pour ceux qui ont envie de choses de façon naturelle.

Quand on a pas envie d’un truc simplement en détournant la tête, c’est plus facile de détourner la tête.

Ainsi, au lieu de résoudre les problèmes, ces personnes les ignorent très facilement.

Les phrases du style « tu te sentiras mieux quand tu auras fait tel corvée » ne fonctionneront donc pas du tout. Car eux ne se sentent pas mal de pas faire la corvée. Bref, au contraire, c’est vous qui passez pour la personne méchante à leur rappeler à chaque fois qu’ils sont dans une situation stressante.

Ou alors, vous pouvez donner envie par l’aspect négatif. Aidez-le à penser aux conséquences de l’absence de l’acte. (C’est exactement le même principe, mais en inversé).

Dans le cas d’un Asperger qui n’a pas envie de s’occuper de ses factures ou impôts. C’est parce qu’il a du mal a penser aux conséquences. Résultat, il ne voit que le coté corvées immédiates, il n’a pas de moteur pour agir.

Donc des phrases du style « tu vas être malheureux quand les huissiers viendront embarquer ton ordinateur » auront plus de succès.

Cependant, essayez la version positive quand c’est possible. Bien sur, le résultat est le même en agitant une carotte devant le nez ou en donnant un coup d’éperons dans les cotes mais bon… ? La vie est plus sympa si on passe son temps a penser a des trucs géniaux que si on passe son temps a penser aux catastrophes à éviter.

C’est comme le matin au réveil, il y a ceux qui se lève pour pas se faire virer du boulot et il y a ceux qui se lève pour pouvoir se goinfrer au déjeuner. Les deux méthodes fonctionnent. Si la personne ne se lève pas, c’est qu’elle ressent pas assez. Bref, mieux vaut lui mettre l’odeur des toasts grillés dans le nez que de lui crier dessus pour le dire de se lever en le traitant de fainéant.

Évitez absolument toute formule négative, ou trucs qui leur rappel qu’ils sont dans une situation stressante pour rien. Car de toute façon, le stress ne déclenchera pas d’action, donc cela va être de la souffrance inutile. Et comme ils se sentaient bien avant votre intervention, ils vont associer que c’est vous qui êtes méchant. Pas facile à comprendre quand on connaît pas le mécanisme 😉 ou alors dites prudemment un « qui c’est qui va se faire virer du boulot comme un malpropre ? » ou la version enfant : « Qui c’est qui va arriver en pyjama à l’école tellement il traîne pour se réveiller ? ? »

Donc pour aider :

– Rappelez vous l’histoire de la pomme

cela aide bien à comprendre à quel niveau on doit agir.

– Donnez et maintenez l’envie en aidant la personne a visualiser et se représenter de façon puissante.

Attention cependant à l’effet frustration. Il ne s’agit pas de s’amuser à donner envie pour un truc et que la personne ne pourra pas l’obtenir avant trois mois. Prévenez à l’avance que ça sera dans trois mois ou que ce sera pas pour tout de suite mais seulement à certaines conditions. Il faut préciser avant que la personne commence a avoir envie sinon ça revient à frustrer la personne en lui faisant miroiter un truc pour lui dire « non, tout a l’heure ». Dire plutôt dans cet ordre là « tout a l’heure tu pourras avoir ça si tu as fait tel truc ». La il peut commencer à regarder la fameuse récompense, mais il sait déjà que ça sera pas pour tout de suite. Donc il va éviter le mode frustration.

On retrouve nos composantes : « Tu auras cela, en faisant tel truc ». La structure de la phrase est importante car elle créé une association dans le cerveau entre l’acte et la récompense.

Ce qui fonctionne bien c’est de faire acheter un truc qu’il aura après. Il y a tout d’abord le plaisir du choix, puis cela lui donnera très envie de l’obtenir. C’est concret et donc puissant !

Cela peut être la pochette d’un disque que vous promettez. Un peu comme une coupe qu’on expose.

Vous pouvez exposer une petit livre qui lui fait envie et a coté la progression pour qu’il sache ou il en est.

Donner de l’argent, c’est pas aussi puissant qu’un objet. Je dis pas qu’il faut deviner à la place de l’enfant. Il suffit d’aller avec lui pour qu’il choisisse un truc. Ça vous fera des économies car bien souvent un objet concret est plus motivant qu’une somme d’argent. Un cd single du chanteur préféré à 30f peut être plus puissant qu’un billet de 50 francs. En plus, souvent la personne se prête au jeu, surtout si elle en tire des avantages. Pour la personne dépressive, elle a envie de s’en sortir. Bref, une petite récompense peut faire l’affaire, le tout est de réamorcer la pompe en lui indiquant un truc positif auquel penser. Ne sous-estimez pas le pouvoir du gâteau à la crème ! ! ! !

Le tout est de bien évaluer la difficulté qu’aura la personne pour obtenir le truc. Vérifier régulièrement que la personne n’a pas abandonner sa quête (signe que l’envie est plus assez fort). Si le but est loin, pensez à donner envie des sous-buts.

Il faut aussi être précis dans la définition de ce que vous attendez. Si la pensée est trop vague, l’émotion sera peu puissante.

Essayez de voir ce que vous préférez dans cette liste :

On sort ce soir ?

On va au cinéma ce soir ?

On va voir le dernier film de Steven Spielberg ce soir ?

Et si on allait voir le dernier film de Steven Spielberg et qu’après on allait boire un café, on retombera peut-être sur le couple sympa comme la dernière fois, tu te rappelle, on s’était vraiment éclaté ! !

Oh non il n’y a rien à la télé ce soir, on va encore s’ennuyer. Eh, j’ai une idée, et si on allait voir le dernier film de Steven Spielberg, il paraît qu’il y a des effets spéciaux incroyables ? mmmm un bon film avec un bon gros paquet de pop corn tout en étant l’un contre l’autre comme au début de notre mariage. On pourra aller boire un café aussi après, j’ai trop envi de retrouver un petit bar sympa comme celui ou l’on avait été l’autre jour, tu te rappelle ? Et puis ce couple trop sympathique avec qui on avait discuté pendant des heures autour d’une bière. On avait fait une farce au serveur, hihi qu’est-ce qu’on avait rigolé. La tête qu’il avait fait.

Le flou est l’ennemi du motivateur !

Certains sont des pros pour faire sortir un dépressif de la chute libre. Le tout est d’amener la personne a visualiser le maximum d’aspect positif. Vous pouvez tentez le « Ça fait longtemps qu’on a pas été au cinéma » ou le « J’en ai marre, tu veux jamais sortir » mais je suis pas sur que cela soit très efficaces…

Pour les plus grands, faites avec eux la liste de tout ce qu’ils auraient envie de faire, et après motivez-les pour leurs propres « envies » comme si vous leurs demandiez des efforts.

Ils vous seront reconnaissant car, bien souvent, ils ont des projets mais arrivent pas a se motiver et regrette beaucoup de pas les faire, ils finissent par les abandonner. Donc si vous les motivez pour leurs propres projets, ils vous seront reconnaissant car vous les aurez aidé a faire ce qu’ils ont vraiment « envie ».

Vérifiez aussi la durée de chute d’une envie. Exemple, si je vois pas des amis pendant 1 semaine, je perds l’envie de les voir alors que je sais rationnellement que c’est mes meilleurs amis. Donc si vous savez qu’il s’amuse bien avec certaines personnes. Pensez a lui redonner envie (évocation de souvenirs etc…) régulièrement pour qu’il pense derrière à téléphoner. (Ne faites pas l’erreur de lui rappeler de téléphoner aux gens, on va retomber dans le cas que j’expliquais, c’est comme si on lui rappelait de faire une corvée sans intérêt, surtout s’il déteste le téléphone == il faut simplement lui faire retrouver l’envie de voir ses amis, qu’il se rappelle et ressente combien il s’amusait avec eux, et là, il pensera de lui-même à téléphoner et cela ne sera plus du tout une corvée !!).

Pareil pour ce qui concerne l’invitation des gens ou pour aller les voir. Sur le moment j’ai pas envie, et je vois donc que les contraintes (trajet, téléphone, préparer un repas, prévenir etc…) Mais quand j’y suis, je suis bien content d’y être !!! Donc c’est juste une question de me donner envie suffisamment fort malgré que ce soit un but pas immédiat !

Si on me demande, tu veux venir chez machin ? ils t’ont invité. Réponse : euh non merci, en plus il pleut !

Suffit juste de me coller une photo sous le nez et de me faire resurgir le souvenir de la dernière fois. C’est là que ça coince. Le nom de la personne est pas suffisant pour faire resurgir sa tronche, les souvenirs du vécu etc.…

C’est comme si on me demandait, tu veux faire trente bornes pour aller voir quelqu’un ? Ma réponse sera BOF.

J’essaye de faire un effort pour me forcer à visualiser et à me rappeler les dernières fois. Mais ça m’épuise. Quand je suis en forme, ça va, mais sinon j’ai du mal. Et pis pourquoi se forcer à penser à un truc alors que pour l’instant, j’en ai pas envie. C’est un peu le paradoxe de la motivation. Le dépressif sait très bien comment faire pour se motiver (il y a des très bons livres sur le sujet), mais pour se motiver, il faut avoir envie de se motiver pour quelque chose… On tourne en rond ! !

C’est pour cela que j’ai dis que c’était important de noter sur le moment même ce que la personne aime. Car si on demande après, elle aimera rien du tout. Bref si la personne s’est bien amusé à une soirée, prendre le temps de ramener un souvenir évocateur, de noter ce qui s’est passé brièvement avec quelques anecdotes, des photos etc… Le menu si la personne a des bons souvenirs en bouffe (utiliser les modalités sensoriels qui réveilleront le mieux l’émotion). Il suffit pas de grand chose, une page d’un cahier par amis. Et hop, on ressort le livre pour donner envie facilement. Il faut comprendre aussi que la personne ne ressortira pas le livre de lui-même… Il faudrait qu’il ait envie de se donner envie, hihihi 😉

Mais simplement avoir un petit annuaire avec l’adresse de la personne, son téléphone et une photo, ça peut déjà motiver pas mal la personne à donner de ses nouvelles. Ça lui réveillera l’envie de passer un petit coup de fil. Sinon les noms et téléphones restent au niveau abstrait du type « simple information ». Cela suscite rien.

On peut remarquer que toutes ces techniques marchent aussi sur les gens dans la vie courante, si un de vos amis a envie d’abandonner un truc, il a peut-être juste besoin qu’on lui redonne envie de ce qu’il voulait. C’est vrai que les contraintes peuvent finir par nous dégoûter de l’atteindre. Quand vous voulez que quelqu’un vous accompagne ou vous rende un service, au lieu de lui demander, prenez pas de risque, donner lui envie directement ! !

Pour finir, comme je ne me contente pas de donner des conseils sans les appliquer moi-même, je vais donc vous donner envie de les appliquer puisque ça fait trois pages que j’explique que c’est cela l’essentiel 🙂

TADAM ! ! !

Pensez au sourire de votre enfant quand, grâce à vous, il aura accompli des choses dont il est très fiers.

Marre de voir votre enfant ou conjoint tiré la tronche toute la journée ? ? Ah si vous pouviez rallumé l’étincelle dans leurs yeux. Leur faire retrouver la joie de vivre… Mais, mais mais ! ! Vous POUVEZ ! ! Toute la marche à suivre est dans ce message !

Blouf, glandouilleur de chez Fainéant depuis 20 ans a réussi à s’en sortir grâce à cette méthode. Tous s’étaient accordé pour dire que le cas de M. Blouf était désespéré. Il etait bien parti pour rater sa vie. Un jour, Blouf est tombé sur ce message. Il l’a lu. Ce simple geste à transformer sa vie du jour au lendemain. Il s’en est tellement bien sorti que depuis, il dirige maintenant une des plus grosses sociétés de France (pas encore mais j’ai bonne espoir ;-).

Hihihi, bon vous avez comprit le principe 😉 Vous pourrez remarquer que ce genre de discours n’est pas nouveau ! il faut croire que certains connaissent déjà la technique, alors restez pas sur le bord de la route.

Sincèrement,

Blouf

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Les fleurs ont besoin de soleil, l’homme a besoin de sourire. Quand quelqu’un m’a souri aujourd’hui, j’ai commencé à sourire aussi. Quelqu’un a vu mon sourire et il s’est mis à sourire lui aussi. Un simple sourire, peut faire le tour du monde. Alors, si vous avez envie de sourire, ne le retenez pas, montrez-le ! Tout le monde a besoin d’un sourire !