Aménagements raisonnables pour les adultes atteints de TDA/H : participez !

Cher,

Je me permets de vous écrire dans le cadre d’un projet sur les « aménagements raisonnables dans le processus de sélection pour les personnes avec un handicap » (ou projet « AR »).
Par la présente, je souhaiterais inviter quelqu’un de votre organisation à participer en tant qu’expert consultatif, au projet AR. Vous trouverez ci-dessous quelques explications.
Projet AR

Selor, le bureau de recrutement et de sélection de l’administration fédérale, prévoit pour les candidats avec une limitation fonctionnelle, un trouble ou une maladie, des aménagementsraisonnables durant la procédure de test.

Ces aménagements ont pour fonction de neutraliser le handicap qui empêche le candidat en question de montrer ses compétences. Le candidat peut dès lors faire valoir ses compétences (requises dans le cadre de la fonction) à l’instar de tout autre candidat. Un exemple d’aménagement est l’utilisation d’un logiciel de lecture à voix haute pour les candidats malvoyants ou l’intervention d’un interprète en langue des signes pour les candidats malentendants.

Afin de toujours travailler de la manière la plus correcte possible, nous étudions actuellement la validité des résultats de test obtenus avec des aménagements.
Nous voulons en effet garantir l’égalité des chances pour tous chez Selor et, dans cette optique, nous proposons des aménagements raisonnables pour que les candidats ne soient pas pénalisés par un handicap n’ayant aucun lien avec les compétences à mesurer. Mais d’un autre côté, nous ne souhaitons pas non plus inutilement avantager certains candidats par rapport à d’autres.

Étant donné que nous nous trouvons parfois face à certains doutes lorsque nous devons prendre des décisions pour des aménagements raisonnables, nous avons l’intention d’analyser plus attentivement l’impact de ces aménagements.
Quelques focus groups se sont déjà penchés l’an dernier sur le handicap visuel et sur les troubles du spectre autistique. Cette année, nous aimerions nous concentrer sur les troubles d’apprentissage, les troubles de l’attention/ hyperactivité et le handicap auditif (et ce, avec l’aide de différents focus groups).
Ces focus groups ont, entre autres, pour objectif d’examiner les aménagements raisonnables actuels qui sont accordés aux candidats avec un handicap (sont-ils adéquats ou pas tout à fait ?), d’étudier s’il y a un lien entre le handicap et les compétences à mesurer, et de voir si d’autres aménagements raisonnables sont nécessaires pour tester de façon juste nos candidats.
Nous recherchons des experts

Par conséquent, Selor est à la recherche d’experts avec les profils suivants :

– Des médecins/experts en recherche scientifique sur les troubles d’attention et de hyperactivité (TDAH)
– Des experts dans la pratique en matière de troubles de l’attention
– Des experts du vécu (des personnes qui ont elles-mêmes de TDAH)
Informations pratiques

Si ce projet vous intéresse, pourriez-vous nous le faire savoir par e-mail à l’adresse suivante : bieke.vandenbon@selor.be, et, si possible, nous confirmer votre participation pour le 05/05/2015 au plus tard?
Nous prendrons ensuite directement contact avec vous afin de fixer un rendez-vous pour une rencontre au cours de laquelle vous pourrez nous fournir davantage d’explications sur votre expertise par rapport à ce projet. Nous en profiterons également pour vous donner de plus amples informations sur notre éventuelle collaboration.
Tous les experts qui siègent dans le focus group reçoivent une indemnité de 49,58 € par heure hors index, ce qui revient après indexation à 79,74 €/heure.

Vu que nous aimerions commencer le plus vite possible, nous vous invitons, si vous êtes intéressé, à déjà compléter le doodle ci-dessous afin que nous puissions rapidement convenir d’une date pour une première rencontre.
http://doodle.com/7rpdrkwrvybkb422

Si vous connaissez d’autres personnes dont le profil correspond à l’un de ceux que nous recherchons et susceptibles de vouloir collaborer à ce projet, nous vous saurions gré de nous transmettre leurs coordonnées.

En vous remerciant d’avance de l’attention que vous porterez à la présente, je vous prie d’agréer, Cher Professeur, mes salutations distinguées,
Bieke Van den Bon
Bieke Van den Bon – Projectmedewerker Research
WTC III, Simon Bolivarlaan 30,
1000 BRUSSEL / BRUXELLES
SELOR – www.selor.be

Favoriser l’entraide et la bienveillance

Favoriser l’entraide et la bienveillance, renforcer le sentiment d’appartenance, de sécurité et d’estime de soi grâce au jeu du veilleur invisible.

Le principe est simple: en début de semaine chaque participant se voit attribué secrètement le nom d’une personne sur laquelle il sera chargé de veiller.
Le but étant d’être suffisamment discret pour n’être pas démasqué et suffisamment présent pour accomplir sa tâche.
Pour n’être pas démasqué, un moyen simple, apporter son soutien à d’autres qu’à son seul protégé.
En fin de semaine petit débriefing: « Alors selon vous qui était votre ange-gardien »? »
A vivre en classe, en équipe, en entreprise, en famille 🙂

Chouette idée ! Merci Mireille !

Appelez-les Mères Espoir !

Appelez-les Mères Espoir !

Vous les rencontrez un peu partout.
Au marché, dans le métro, chez le médecin…
Parfois, vous assistez aux crises de leurs enfants au parc ou au supermarché. Vous les trouvez très patientes ou trop peu. Quand vous les regardez de près, vous trouvez peut-être qu’elles sont particulièrement cernées, essoufflées. À certains moments, vous vous faites la réflexion qu’elles ont le dos un peu courbé.
Pas toujours facile d’être une maman.
Vous comprenez la plupart du temps.
Malgré tout, il peut vous arriver de vous demander pourquoi elles s’absentent si souvent du travail ? Pourquoi elles ne font pas de bénévolat à l’école ? Pourquoi il y a cette lueur dans leur regard qui semble parfois plongé vers un ailleurs, un invisible…
Si vous les connaissez un peu intimement, vous êtes peut-être parfois irrité de les entendre parler si souvent des mêmes sujets. De vous expliquer le pourquoi du comment et le peut-être au sujet du comportement de leur enfant.
Ces femmes, qui sont des parents comme vous, vous laissent un peu interrogatif. Pourquoi sont-elles si souvent fatiguées ?
Pourquoi vous semblent-elles si souvent désorganisées ?
Pourquoi sont-elles éventuellement en dépression, en processus de séparation ?
Qu’est-ce qui est si différent chez elles ?
Ce sont des mères comme les autres.
Des mères d’enfants différents
Elles vous ressemblent beaucoup. Elles ont porté un enfant, souhaitant le plus beau des avenirs pour lui. Elles ont mangé des légumes frais, bu du lait, passé des échographies, évité l’alcool, lu des bouquins…
Elles ont mis leur bébé au monde et puis un jour, rapidement ou sur le tard, une petite alarme a sonné et il leur a fallu partir à la chasse au diagnostic.
C’est là qu’elles ont commencé à se différencier de vous.
Oh, tout comme vous, elles ont continué de faire de leur mieux, concoctant des purées, stimulant l’apprentissage de la marche et du langage. Craquant devant de belles bottines et achetant trop de peluches. Elles ont continué d’aimer leur enfant de toute leur âme, comme vous.
La différence, c’est qu’elles ont dû ouvrir la porte d’un monde parallèle et franchir le seuil que tous ne doivent pas franchir. Elles ont découvert ce « ailleurs » vers lequel leur regard se tourne parfois et les rend « lunatiques ». Depuis ce jour là, elles vivent une expédition quotidienne, une aventure qu’aucun agent de voyage ne met en vitrine.
La vie avec un enfant différent, la vie d’une mère d’enfant différent !
Dyspraxie, dysphasie, asperger, autisme, ted, dysgnosie, dysfonction non-verbale, trisomie, trouble attentionnel, dysmnésie, paralysie … Les différences sont trop nombreuses pour être toutes énumérées…
Peu importe la différence, le handicap, le défi de l’enfant. Ces mères se sont vu remettre un jour la clef de ce monde parallèle  avec un choix tout simple :
« Tu t’impliques à fond pour trouver les meilleurs outils pour ton enfant »
Ou
« Tu ne t’impliques pas et tu lui fermes presque toues les portes »
Alors, elles ont pris la clef et elles ont foncé.
Que faire d’autre ?
Depuis, elles accumulent les kilomètres qui les mènent souvent dans des directions diamétralement opposées, vers des cliniques, des centres, des bureaux, des écoles. Elles traînent une grosse sacoche, remplie de rapports, de prescriptions, de documentation, de jouets pour patienter, de craquelins, de monnaie pour les stationnements ou l’autobus.
Elles motivent des absences à l’école et au bureau, elles griffonnent dans des agendas et des calendriers, jonglant avec le temps pour tout entrer dans les cases qu’on leur offre. Souvent, elles mettent fin à leur carrière…
Elles attendent aussi. Beaucoup. Attendent qu’on inscrive leur enfant sur une liste d’attente. Attendent que le téléphone sonne pour annoncer qu’une place se libère. Attendent dans des salles d’attente, elles attendent des résultats de prises de sang, de tests psychologiques et physiques. Elles attendent un diagnostic, puis des pistes de solutions. Elles racontent leur vie de long en large à divers intervenants. C’est à se demander si elles ne devraient pas tout enregistrer ou tout mettre en PowerPoint pour résumer les tenants et les aboutissants qui motivent leur démarches.
Elles se posent des questions, trop de questions ; « vous demanderez à la personne qui vous contactera pour poursuivre le dossier ». Elles se font parfois dire que c’est trop compliqué à comprendre. Qu’elles doivent simplement suivre les indications et que ça ira.
Elles se sentent souvent coupables. « C’est votre premier ? », « Qu’avez-vous mangé étant enceinte ? », « Etiez-vous déprimée, désiriez-vous cet enfant ? » « Avez-vous allaité ? »
Elles se font souvent dire qu’elles doivent travailler sur elles pour ainsi influencer positivement l’enfant, la famille, la société.
« N’oubliez pas le rendez-vous du 18, les prises de sang du 20, l’évaluation en logopédie du 25. Faites les exercices tous les soirs à 18 heures. Pensez à acheter le tableau de motivation, fabriquez des pictogrammes, téléphonez à l’école, contactez votre médecin de famille, inscrivez votre enfant à une activité parascolaire s’il en existe près de votre domicile, c’est important. Faites comprendre à votre ex que Junior a un handicap, achetez des légumes bios. Restez calme, votre enfant est une éponge. Les Kleenex sont à votre gauche, on se voit le mois prochain, disons le 24, prenez soin de vous ! ».
Les mères d’enfants différents sont, par la force des choses, des mères différentes. Elles pleurent plus souvent, elles analysent des détails de la journée à s’en étourdir. Elles parlent un langage méconnu, peuplé de termes généralement utilisés par les psys, les docteurs et tous les autres diplômés en santé et en relation d’aide. Elles tentent d’expliquer ces termes à leur conjoint, à leur famille. Fréquemment, elles se butent à un mur d’incompréhension. »Arrête de t’inquiéter, ça va passer tout seul avec le temps, tu le gâtes trop ! ».
Les mères différentes ne veulent pas qu’on les plaigne ! Elles ne se voient pas comme des Mères Courage. Pour faire preuve de courage, il faut avoir le choix de se défiler… Une mère ça ne peut pas se défiler…
Appelez-les Mères Espoir !

Auteur anonyme

Quand je te demande de m’écouter !

Quand je te demande de m’écouter !

Quand je te demande de m’écouter et que tu commences à me donner des conseils, je ne me sens pas entendu.
Quand je te demande de m’écouter et que tu me poses des questions, quand tu argumentes, quand tu tentes de m’expliquer ce que je ressens ou ne devrais pas ressentir, je me sens agressé.

Quand je te demande de m’écouter et que tu t’empares de ce que je dis pour tenter de résoudre ce que tu crois être mon problème, aussi étrange que cela puisse paraître, je me sens parfois plus en perdition.
Si tu fais pour moi, tu contribues à ma peur, tu accentues mon inadéquation et peut-être renforces-tu ma dépendance.
Quand je te demande ton écoute, je te demande d’être là, au présent, dans cet instant si fragile où je me cherche dans une parole parfois maladroite, inquiétante, injuste ou chaotique. J’ai besoin de ton oreille, de ta tolérance, de ta patience pour me dire au plus difficile comme au plus léger.
Oui, simplement m’écouter… sans excusation, ni accusation, sans dépossession de ma parole, sans tentative d’appropriation de ce que je te dis.
Écoute, écoute-moi quelquefois !
Tout ce que je te demande, c’est de m’écouter. Au plus proche de moi. Simplement accueillir ce que je tente de te dire, ce que j’essaie de me dire, car c’est cela le plus difficile.
Ne m’interromps pas dans mon murmure, n’aies pas peur de mes tâtonnements et de mes imprécations. Mes contradictions comme mes accusations, aussi injustes soient-elles, sont importantes pour moi.
Je ne me sers pas de toi, mais c’est vrai, j’ai besoin de toi à ce moment-là.
Par ton écoute, je tente de dire ma différence, j’essaie de me faire entendre surtout de moi-même. J’accède ainsi à une parole propre, à une parole mienne, celle dont j’ai été longtemps dépossédé.
Oh non ! Je n’ai pas besoin de conseils ou de réassurances dans ces moments-là ! Je peux agir par moi-même et aussi me tromper. Je ne suis pas impuissant, parfois démuni, découragé, hésitant, pas toujours impotent.
Si tu veux faire pour moi, tu contribues à ma peur, tu accentues mon inadéquation et peut-être renforces-tu ma dépendance.
Quand je me sens écouté, je peux enfin m’entendre.
Quand je me sens écouté, je peux entrer en reliance. Établir des ponts, des passerelles, certes, incertains et fragiles entre mon histoire et mes histoires, mais j’avance.
Je peux relier des événements, articuler entre elles des situations, donner du sens à des rencontres ou simplement accepter mes émotions. Dans la trame de mes interrogations, tisser ainsi l’écoute de ma vie.
Oui, ton écoute peut être passionnante.
S’il te plaît, écoute-moi et entends-moi.
Et, si tu veux parler à ton tour, attends juste un instant, que je puisse terminer et je t’écouterai à mon tour, mieux, surtout si je me suis senti entendu dans cet espace de moi, plus ouvert à toi.

Jacques Salomé « Tendresse dans la communication »