La voiture sans frein

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La voiture sans frein

Si je me permettais de faire une analogie avec l’automobile, l’enfant atteint de Trouble Déficitaire de l’Attention avec ou sans Hyperactivité est comme une voiture sans frein. 

Le conducteur (parent) inquiet mène sa voiture au garage généraliste pour mettre le liquide de freins a niveau. Le garagiste rend son diagnostic: il y a bien un problème de freinage. Peut-être qu’il n’y a plus de liquide de freins dans le réservoir. Mais il croit qu’il y a en plus un pneu légèrement dégonflé. Le conducteur va donc sur son conseil chez le spécialiste du pneu. Le spécialiste du pneu constate un pneu légèrement dégonfle. Il conseille donc d’aller chez un réparateur de pneus. Le conducteur va chez le réparateur de pneus. Le réparateur confirme un pneu un peu dégonflé, mais il est concessionnaire d’une autre marque. Donc il renvoi le conducteur chez le réparateur de pneus de la bonne concession. Ce dernier confirme le diagnostic. Mais il ne fait rien, car il est spécialiste du poids lourd. Il renvoie le conducteur chez le spécialiste véhicules légers. Notez qu’entre-temps, le conducteur roule toujours sans frein et risque un accident a chaque carrefour. Le garagiste véhicules légers hésite entre deux solutions: soit regonfler le pneu, soit modifier l’environnement, à savoir faire descendre la pression atmosphérique du globe. Le conducteur doit développer toute une stratégie pour convaincre le garagiste qu’il est plus facile de regonfler le pneu que de faire baisser la pression atmosphérique du globe. Le conducteur repart avec son pneu enfin légèrement regonflé. Les freins ne marchent évidemment toujours pas. De visite de garagiste en visite de garagiste, l’un des garagistes parvient a la conclusion: il faudrait remettre du liquide de frein car le niveau est a zéro. Mais le manuel d’instructions dit qu’il n’y a pas lieu de remettre du liquide avant que le véhicule n’ait roulé 6 ans. Il conseille donc: « Eh bien, efforcez-vous de ne rouler que sur des routes sans trafic, planes, rectilignes et très larges ». Il propose même une série de 150 séances de conduite bihebdomadaires a 1000F la séance afin d’apprendre à conduire une voiture sans frein. L’ennui c’est qu’après toutes ces démarches, la voiture sera immédiatement mise hors circulation au passage technique (école) la semaine prochaine, si toutefois il n’y a pas eu d’accident d’ici là. 

Texte écrit par J.B. parent, à l’attention de l’asbl http://www.tdah.be

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Mon fils ado, atteint de TDA/H nous a écrit

Mon fils ado, atteint de TDA/H nous a écrit

Y’a une question que je me demande avant de me coucher le soir … 
Savent-ils au moins qui je suis ? 
Pourquoi me regardent-ils d’une drôle de manière ? 
Pourquoi ne me regardent-ils même pas du tout ? 
Pourquoi je semble étranger à leurs yeux ? 
Pourquoi me fait-on porter le blâme chaque fois que quelque chose va de travers ? 
Savent-ils vraiment qui je suis ? 
Pourtant, je les connais depuis longtemps … 
J’habite avec eux, sous le même toit, depuis des lunes déjà … 
Aussi loin que je puisse me souvenir, je suis leur frère, leur fils … 
Pourquoi me traitent-ils différemment des autres ? 
Pourquoi ? 
Ai-je fait quelque chose de mal ? 
Quelque chose qui les auraient dérangé ? 
Ces temps-ci, je n’existe pour eux que dans les moments où ils ont besoin de moi … 
Des trucs, des astuces, j’en ai à revendre … 
Des idées, j’en oublie tellement j’en ai … 
Mais j’ai toujours été mis à part, donc je me suis retiré tranquillement… 
Tranquillement mais sûrement … 
J’ai commencé à me taire sur mes idées personnelles, de peur de me faire écraser … 
De peur aussi de déplaire, sûrement … 
Si vous trouvez que je ne parle pas beaucoup, que je ne suis pas souvent là … 
Si c’est le cas, vous venez à peine de vous ouvrir les yeux … 
J’ai toujours été comme je suis maintenant, seulement, vous ne me voyiez pas … 
Maintenant que vous commencez à me voir, il est trop tard pour comprendre … 
J’ai vieilli, j’ai grandi en maturité, j’ai changé … 
Maintenant, j’ai trouvé une personne qui m’aime pour ce que je suis … 
Cette personne m’aime parce qu’elle s’est ouvert les yeux au bon moment pour me dire :  » Je t’aime comme tu es, comme tu l’as toujours été …  » 
Cette personne, je ne la force pas à m’aimer, elle m’aime de cœur … 
J’ai trouvé en elle tout ce que j’ai toujours voulu retrouver chez une personne … 
Elle me fait confiance, elle me comprends, elle me complimente … 
Même si ce n’est souvent pas beaucoup, j’apprécie qu’on me parle de ce que je fais de bien … 
Pas seulement de ce que je fais de mal … 
On ne me dit pas que ce que je fais c’est bien … 
On ne s’informe pas sur ce que j’aime, sur ce que je fais … 
On se ferme les yeux en se disant qu’elle sait ce qu’elle fait … 
Je suis à une période difficile de ma vie … 
Je me demande sans cesse si je fais les bons choix … 
Pour ça, vous ne m’aidez pas non plus … 
J’ai besoin de vous autant que j’avais besoin de vous avant … 
Cette lettre, je l’écrit pour mon frère et mon père … 
Le frère qui fait tout, mais qui reçoit en échange … 
Là est la différence avec moi … 
Ce que je fais, on en entend jamais parler … 
Lui, il lève le petit doigt et tout le monde le suit … 
Simple exemple, c’est un sportif … 
Je l’ai déjà été moi aussi, il y a longtemps … 
J’ai lâché par manque d’intérêt … 
On ne venait jamais me voir jouer, lui on s’en voulait de manquer un de ses matchs … 
Aujourd’hui, il est dans l’élite de sa discipline … 
Moi je me retrouve derrière un bureau et je travaille dans l’ombre … 
Je travaille pour que des jeunes comme lui puissent pratiquer le sport qu’ils veulent … 
En finale de mon texte, j’aimerais lancer un message à ces deux personnes … 
Je me nomme Vincent, j’habite à la même adresse que vous … 
Je suis votre frère … 
Je suis votre fils … 
J’ai besoin de vous … 
Besoin de votre soutien, de votre encouragement, de votre support moral … 
De vos paroles quand je suis dans le besoin … 
Besoin de votre amour … …parce que je vous aime. 

Vincent

Allumeur de réverbère : un brillant métier, toujours d’actualité

Allumeur de réverbère : un brillant métier, toujours d’actualité

« Un enseignant peut changer la vie de quelqu’un. Peu de gens ont ce pouvoir. Il peut être un allumeur de réverbères, comme il peut être un éteignoir », écrivait Stéphane Laporte.

Allumer un réverbère, c’est tout un art, il faut pouvoir hisser sa flamme, la flamme de toute sa pédagogie, de toute sa psychologie, de toute sa bienveillance aussi, à la hauteur de l’enfant afin de le faire briller de mille feux. Et parfois, malgré qu’il hisse sa flamme, le réverbère tarde à s’allumer ou ne s’allume pas. Vient alors le moment du doute « suis-je un bon allumeur de réverbère ou est-ce ce réverbère qui est franchement mauvais ; au point où je risque de vouloir me passer de l’éclat de sa lumière ? ». Mais ignorer ce réverbère plonge aussi tout ce qui l’entoure dans la triste pénombre.

Le moment de doute passé, il faut se rappeler qu’un allumeur de réverbère ne fait pas que porter une flamme, il a un minimum de capacités techniques pour se tirer d’embarras en cas de panne. Cela peut être une arrivée d’air obstruée, un bec de gaz déglingué…Pour les élèves, cela peut-être toute une palette de troubles plus ou moins visibles ; il y en a tant qui sont répertoriés actuellement que l’allumeur de réverbère peut parfois se sentir dépassé parce que, pense-t-il, il n’a ni les outils ni les formations nécessaires : « je ne suis pas psychologue ou logopède… » diront même certains.

Dans la caisse à outils de l’allumeur de réverbères, il en est un qui va rendre accessible et efficace tous les autres outils, cet outil s’appelle la bienveillance.

Je me souviens de cet instituteur qui, avec une infinie patience, m’a invité chez lui durant les congés scolaires pour organiser avec un autre écolier en difficulté, un rattrapage en mathématiques. Je me souviens, de ce professeur de français et des félicitations dont il m’a gratifié lors d’une dissertation, moi qui me sentais si différent des autres, même si bête à côté d’eux, c’est « ma composition » qui était prise en exemple. Peut-être que si cet allumeur de réverbère ne m’avait pas fait briller aux yeux des autres… et à mes yeux, vous ne liriez pas ces lignes aujourd’hui. Je me souviens également de ce professeur de technique qui nous faisait une telle confiance que même durant un examen de finalité où il nous aurait suffi de nous retourner pour voir la réponse sur une affiche au fond de la classe, nous ne l’avons pas fait, parce qu’il nous a dit « j’ai confiance en vous ». C’est aussi grâce à la bienveillance de cet enseignant que je faisais un effort de calligraphie pour lui rendre mes devoirs d’étudiant, moi qui, quasi toute ma vie d’élève a reçu une mention dans la marge « soin ! ». C’est peut-être tout ça qu’on appelle les compétences transversale d’un enseignant.

Dans l’asbl où je suis bénévole, j’entends, encore régulièrement, des plaintes de parents parce que les aménagements raisonnables ne sont pas appliqués pour leur enfant en difficulté scolaire. Ceux-ci sont considérés par certains comme un privilège, comme une incitation à ne plus faire d’efforts, comme un nivellement par le bas ; parfois aussi, les enseignants pensent ne pas avoir les compétences nécessaires pour gérer et l’enfant en difficulté, et la classe. Pourtant, une seule compétence est primordiale, c’est celle de l’accueil bienveillant de la différence ; malgré les difficultés, elle ouvre les portes à toute autre compétence pédagogique. Je connais des classes ou durant les cours, un enfant hyperactif peut triturer une boule de plasticine pour répondre à son besoin de bouger ; durant un contrôle, disposer d’un casque sur les oreilles pour éviter d’être distrait par les bruits environnants… des petits aménagements qui simplifient la vie de chacun, et qui sommes toutes, sont comme l’œuf de Christophe Colomb « il suffisait d’y penser ».

C’est par tous ces petits gestes du quotidien appliqués avec bienveillances que l’allumeur de réverbère peut faire briller son élève de mille feux. Et nous qui ne sommes pas enseignants, c’est par nos attentions bienveillantes chacun envers chacun que nous pouvons illuminer notre village.

André

L’asbl TDA/H Belgique sur internet

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Un conférencier commence son séminaire en tenant bien haut un billet de 20$.
Il demande aux gens : – Qui aimerait avoir ce billet ?
Les mains commencent à se lever.
Alors il dit : – Je vais donner ce billet de 20 $ à l’un de vous mais avant laissez moi faire quelque chose avec.
Il chiffonne alors le billet avec force et il demande : – Est-ce que vous voulez toujours de ce billet ?
Les mains continuent à se lever.
Bon, d’accord, mais que se passera-t-il si je fais cela ?
Il jette le billet froissé par terre et saute à pied joints dessus, l’écrasant autant que possible et le recouvrant des poussières du plancher.
Ensuite il demande : – qui veut encore avoir ce billet ?
Évidemment, les mains continuent de se lever !

Mes amis, vous venez d’apprendre une leçon… Peu importe ce que je fais avec ce billet, vous le voulez toujours parce que sa valeur n’a pas changé, il vaut toujours 20 $.
Plusieurs fois dans votre vie vous serez froissés, rejetés, souillés par les gens ou par les événements.
Vous aurez l’impression que vous ne valez plus rien mais en réalité votre valeur n’aura pas changé !
La valeur d’une personne ne tient pas à ce l’on a fait ou pas, vous pourrez toujours recommencer et atteindre vos objectifs car votre valeur intrinsèque est toujours intacte.

Auteur inconnu

Lâcher prise

Lâcher prise, ce n’est pas se montrer indifférent, mais simplement admettre que l’on ne peut agir à la place de quelqu’un d’autre.

Lâcher prise, ce n’est pas couper les liens, mais prendre conscience que l’on ne peut contrôler autrui.

Lâcher prise, ce n’est pas être passif, mais au contraire chercher principalement à tirer une leçon des conséquences inhérentes à un événement.

Lâcher prise, c’est reconnaître son impuissance, au sens où l’on admet que le résultat final n’est pas toujours entre ses mains.

Lâcher prise, c’est ne plus blâmer ou vouloir changer autrui et, au lieu de cela, choisir de consacrer son temps à donner le meilleur de soi-même.

Lâcher prise, ce n’est pas prendre soin des autres en faisant preuve d’une totale abnégation, mais se sentir concerné par eux.

Lâcher prise, c’est ne pas « assister « , mais encourager. Lâcher prise, c’est ne pas juger, et accorder à autrui le droit d’être humain, c’est à dire lui accorder le droit à l’erreur.

Lâcher prise, c’est ne pas s’occuper de tout ce qui arrive, et laisser les autres gérer leur propre destin.

Lâcher prise, c’est ne pas materner les autres, et leur permettre d’affronter la réalité. Lâcher prise, ce n’est pas rejeter, c’est au contraire accepter.

Lâcher prise, c’est ne pas harceler, reprocher, sermonner ou gronder, et tenter de déceler ses propres faiblesses et de s’en défaire.

Lâcher prise, c’est ne pas adapter les choses à ses propres désirs, et prendre chaque jour comme il vient et l’apprécier.

Lâcher prise, c’est ne pas critiquer ou corriger autrui, mais s’efforcer de devenir ce que l’on rêve de devenir.

Lâcher prise, c’est ne pas regretter le passé, et vivre et grandir dans le présent pour l’avenir.

Lâcher prise, c’est craindre moins et aimer davantage.

J.B.

Livre « TDA/H, mode d’emploi » écrit par Pascale De Coster, fondatrice de www.tdah.be : comment vous le procurer ?

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Nous sommes très heureux de vous annoncer la sortie du livre « TDA/H, mode d’emploi » dont l’auteure Pascale De Coster est la fondatrice de l’asbl http://www.tdah.be.

Vivre avec le Trouble Déficitaire de l’attention avec ou sans Hyperactivité au quotidien : un outil vivant et pratique qui vous aidera à mieux faire face à ce trouble au quotidien.

Chaque enfant atteint de TDA/H est unique, tout comme chaque parent…

Il ne saurait donc y avoir une méthode d’éducation universelle et adéquate pour tous.

Vous trouverez dans cet ouvrage des stratégies, des outils, des pistes, … que chacun adaptera en fonction de l’enfant, de son âge, de ses symptômes, des circonstances etc.

C’est parce qu’élever un enfant atteint de TDA/H est un travail de chaque instant que vous, ses parents, méritez toute notre admiration !

Pour le commander :

– En Belgique : Via ERASME: Internet: http://www.editionserasme.be/sitesprimaire ou par téléphone au  +32 (0)81 208680.

Il y a également moyen de l’acheter ou le commander chez votre libraire en précisant le numéro d’ISBN : 9782874383533.

– En France :Via SEDRAP: Internet: http://www.sedrap.fr/frontoffice/catalogues/cata_elem_sedrap_2015/HTML/#64  ou par tel au +32 (0)81 208680 ou au +33 (0) 561436243.

Il est également possible de le commander chez votre libraire en précisant le numéro d’ISBN : 9782874383533.

Vous pouvez également l’acheter directement dans une des librairies suivantes :

LIBRAIRIE ADRESSE CP LOCALITE Tel  EMAIL Site
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La pierre dans le sable

Un petit garçon passe son samedi matin à jouer dans son grand bac à sable. Avec sa pelle rouge, il crée des routes et des tunnels pour ses petites voitures et ses camions. Soudain, au milieu du sable, il découvre une grosse pierre. Il creuse autour et avec bien du mal, roule la pierre jusqu’au bord de son carré. Il essaye de soulever la pierre pour la sortir du carré, mais les bords sont assez hauts et il n’y arrive pas. A chaque fois, elle retombe dans son carré. Il pousse, grogne, lutte, se fait mal aux doigts mais comme récompense, la pierre retombe toujours dans son carré de sable. Alors il éclate en sanglots.

Son père qui l’observe s’approche et lui dit doucement mais fermement : « Mon garçon, pourquoi n’as-tu pas utilisé toute la force disponible que tu possèdes pour te sortir de ce problème ? » Le garçon en sanglots lui dit : « Mais papa, je l’ai fait ! j’ai utilisé toute la force que j’ai ! » Alors le père lui dit : « Tu n’as pas utilisé toute la force que tu possèdes, car tu ne m’as pas demandé de l’enlever »

Et aussitôt, il saisit la pierre et la retire du carré de sable…

Auteur inconnu

Appelez-les Mères Espoir !

Appelez-les Mères Espoir !

Vous les rencontrez un peu partout.
Au marché, dans le métro, chez le médecin…
Parfois, vous assistez aux crises de leurs enfants au parc ou au supermarché. Vous les trouvez très patientes ou trop peu. Quand vous les regardez de près, vous trouvez peut-être qu’elles sont particulièrement cernées, essoufflées. À certains moments, vous vous faites la réflexion qu’elles ont le dos un peu courbé.
Pas toujours facile d’être une maman.
Vous comprenez la plupart du temps.
Malgré tout, il peut vous arriver de vous demander pourquoi elles s’absentent si souvent du travail ? Pourquoi elles ne font pas de bénévolat à l’école ? Pourquoi il y a cette lueur dans leur regard qui semble parfois plongé vers un ailleurs, un invisible…
Si vous les connaissez un peu intimement, vous êtes peut-être parfois irrité de les entendre parler si souvent des mêmes sujets. De vous expliquer le pourquoi du comment et le peut-être au sujet du comportement de leur enfant.
Ces femmes, qui sont des parents comme vous, vous laissent un peu interrogatif. Pourquoi sont-elles si souvent fatiguées ?
Pourquoi vous semblent-elles si souvent désorganisées ?
Pourquoi sont-elles éventuellement en dépression, en processus de séparation ?
Qu’est-ce qui est si différent chez elles ?
Ce sont des mères comme les autres.
Des mères d’enfants différents
Elles vous ressemblent beaucoup. Elles ont porté un enfant, souhaitant le plus beau des avenirs pour lui. Elles ont mangé des légumes frais, bu du lait, passé des échographies, évité l’alcool, lu des bouquins…
Elles ont mis leur bébé au monde et puis un jour, rapidement ou sur le tard, une petite alarme a sonné et il leur a fallu partir à la chasse au diagnostic.
C’est là qu’elles ont commencé à se différencier de vous.
Oh, tout comme vous, elles ont continué de faire de leur mieux, concoctant des purées, stimulant l’apprentissage de la marche et du langage. Craquant devant de belles bottines et achetant trop de peluches. Elles ont continué d’aimer leur enfant de toute leur âme, comme vous.
La différence, c’est qu’elles ont dû ouvrir la porte d’un monde parallèle et franchir le seuil que tous ne doivent pas franchir. Elles ont découvert ce « ailleurs » vers lequel leur regard se tourne parfois et les rend « lunatiques ». Depuis ce jour là, elles vivent une expédition quotidienne, une aventure qu’aucun agent de voyage ne met en vitrine.
La vie avec un enfant différent, la vie d’une mère d’enfant différent !
Dyspraxie, dysphasie, asperger, autisme, ted, dysgnosie, dysfonction non-verbale, trisomie, trouble attentionnel, dysmnésie, paralysie … Les différences sont trop nombreuses pour être toutes énumérées…
Peu importe la différence, le handicap, le défi de l’enfant. Ces mères se sont vu remettre un jour la clef de ce monde parallèle  avec un choix tout simple :
« Tu t’impliques à fond pour trouver les meilleurs outils pour ton enfant »
Ou
« Tu ne t’impliques pas et tu lui fermes presque toues les portes »
Alors, elles ont pris la clef et elles ont foncé.
Que faire d’autre ?
Depuis, elles accumulent les kilomètres qui les mènent souvent dans des directions diamétralement opposées, vers des cliniques, des centres, des bureaux, des écoles. Elles traînent une grosse sacoche, remplie de rapports, de prescriptions, de documentation, de jouets pour patienter, de craquelins, de monnaie pour les stationnements ou l’autobus.
Elles motivent des absences à l’école et au bureau, elles griffonnent dans des agendas et des calendriers, jonglant avec le temps pour tout entrer dans les cases qu’on leur offre. Souvent, elles mettent fin à leur carrière…
Elles attendent aussi. Beaucoup. Attendent qu’on inscrive leur enfant sur une liste d’attente. Attendent que le téléphone sonne pour annoncer qu’une place se libère. Attendent dans des salles d’attente, elles attendent des résultats de prises de sang, de tests psychologiques et physiques. Elles attendent un diagnostic, puis des pistes de solutions. Elles racontent leur vie de long en large à divers intervenants. C’est à se demander si elles ne devraient pas tout enregistrer ou tout mettre en PowerPoint pour résumer les tenants et les aboutissants qui motivent leur démarches.
Elles se posent des questions, trop de questions ; « vous demanderez à la personne qui vous contactera pour poursuivre le dossier ». Elles se font parfois dire que c’est trop compliqué à comprendre. Qu’elles doivent simplement suivre les indications et que ça ira.
Elles se sentent souvent coupables. « C’est votre premier ? », « Qu’avez-vous mangé étant enceinte ? », « Etiez-vous déprimée, désiriez-vous cet enfant ? » « Avez-vous allaité ? »
Elles se font souvent dire qu’elles doivent travailler sur elles pour ainsi influencer positivement l’enfant, la famille, la société.
« N’oubliez pas le rendez-vous du 18, les prises de sang du 20, l’évaluation en logopédie du 25. Faites les exercices tous les soirs à 18 heures. Pensez à acheter le tableau de motivation, fabriquez des pictogrammes, téléphonez à l’école, contactez votre médecin de famille, inscrivez votre enfant à une activité parascolaire s’il en existe près de votre domicile, c’est important. Faites comprendre à votre ex que Junior a un handicap, achetez des légumes bios. Restez calme, votre enfant est une éponge. Les Kleenex sont à votre gauche, on se voit le mois prochain, disons le 24, prenez soin de vous ! ».
Les mères d’enfants différents sont, par la force des choses, des mères différentes. Elles pleurent plus souvent, elles analysent des détails de la journée à s’en étourdir. Elles parlent un langage méconnu, peuplé de termes généralement utilisés par les psys, les docteurs et tous les autres diplômés en santé et en relation d’aide. Elles tentent d’expliquer ces termes à leur conjoint, à leur famille. Fréquemment, elles se butent à un mur d’incompréhension. »Arrête de t’inquiéter, ça va passer tout seul avec le temps, tu le gâtes trop ! ».
Les mères différentes ne veulent pas qu’on les plaigne ! Elles ne se voient pas comme des Mères Courage. Pour faire preuve de courage, il faut avoir le choix de se défiler… Une mère ça ne peut pas se défiler…
Appelez-les Mères Espoir !

Auteur anonyme

Quand je te demande de m’écouter !

Quand je te demande de m’écouter !

Quand je te demande de m’écouter et que tu commences à me donner des conseils, je ne me sens pas entendu.
Quand je te demande de m’écouter et que tu me poses des questions, quand tu argumentes, quand tu tentes de m’expliquer ce que je ressens ou ne devrais pas ressentir, je me sens agressé.

Quand je te demande de m’écouter et que tu t’empares de ce que je dis pour tenter de résoudre ce que tu crois être mon problème, aussi étrange que cela puisse paraître, je me sens parfois plus en perdition.
Si tu fais pour moi, tu contribues à ma peur, tu accentues mon inadéquation et peut-être renforces-tu ma dépendance.
Quand je te demande ton écoute, je te demande d’être là, au présent, dans cet instant si fragile où je me cherche dans une parole parfois maladroite, inquiétante, injuste ou chaotique. J’ai besoin de ton oreille, de ta tolérance, de ta patience pour me dire au plus difficile comme au plus léger.
Oui, simplement m’écouter… sans excusation, ni accusation, sans dépossession de ma parole, sans tentative d’appropriation de ce que je te dis.
Écoute, écoute-moi quelquefois !
Tout ce que je te demande, c’est de m’écouter. Au plus proche de moi. Simplement accueillir ce que je tente de te dire, ce que j’essaie de me dire, car c’est cela le plus difficile.
Ne m’interromps pas dans mon murmure, n’aies pas peur de mes tâtonnements et de mes imprécations. Mes contradictions comme mes accusations, aussi injustes soient-elles, sont importantes pour moi.
Je ne me sers pas de toi, mais c’est vrai, j’ai besoin de toi à ce moment-là.
Par ton écoute, je tente de dire ma différence, j’essaie de me faire entendre surtout de moi-même. J’accède ainsi à une parole propre, à une parole mienne, celle dont j’ai été longtemps dépossédé.
Oh non ! Je n’ai pas besoin de conseils ou de réassurances dans ces moments-là ! Je peux agir par moi-même et aussi me tromper. Je ne suis pas impuissant, parfois démuni, découragé, hésitant, pas toujours impotent.
Si tu veux faire pour moi, tu contribues à ma peur, tu accentues mon inadéquation et peut-être renforces-tu ma dépendance.
Quand je me sens écouté, je peux enfin m’entendre.
Quand je me sens écouté, je peux entrer en reliance. Établir des ponts, des passerelles, certes, incertains et fragiles entre mon histoire et mes histoires, mais j’avance.
Je peux relier des événements, articuler entre elles des situations, donner du sens à des rencontres ou simplement accepter mes émotions. Dans la trame de mes interrogations, tisser ainsi l’écoute de ma vie.
Oui, ton écoute peut être passionnante.
S’il te plaît, écoute-moi et entends-moi.
Et, si tu veux parler à ton tour, attends juste un instant, que je puisse terminer et je t’écouterai à mon tour, mieux, surtout si je me suis senti entendu dans cet espace de moi, plus ouvert à toi.

Jacques Salomé « Tendresse dans la communication »