Témoignage de parents : Carole

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Je m’appelle Carole et je suis enseignante en maternelle.
J’ai 2 enfants, 2 garçons, Georges, presque 8 ans, et Anatole, 5ans.
Anatole a toujours été TRÈS actif et d’ailleurs on raconte souvent, mon mari et moi, qu’il a été quasiment impossible d’avoir une échographie « normale » de notre petit tellement il bougeait dans mon ventre!
Mon gynéco nous avait prédit une vie postnatale fort mouvementée, ce en quoi, il ne s’est pas trompé!
L’autre anecdote de cette grossesse est que, enceinte de triplés (naturellement, je tiens à le préciser), Anatole a été le survivant et lorsque nous nous sentons épuisés, Mon mari a l’habitude de dire: « tu imagine ça multiplié par 3 ?
La vie a suivie son cours, avec mes 2 petits, le premier plus calme que le second, mais sans problème particulier, bien que nous voyions bien que l’activité d’Anatole était réellement supérieure à celle d’autres enfants du même âge. Il a été en garderie et tout s’est parfaitement passé là encore.
A 3 ans, voici le moment de la première scolarisation, dans l’établissement dans lequel je travaille et dans le même où est allé Georges.. C’est là que se produit le premier hic, car Anatole avait bien entendu associé école/ travail de maman
et a eu d’autant plus de mal à s’adapter à l’école qu’il me voyait toute la journée puisque je n’était séparée de lui que par 2 salles de classes, sans parler des récréations, etc,…
Son activité s’est alors réellement réveillée et cela a été très dur pour moi qui voyait combien il était malheureux, tout en ne comprenant pas exactement le pourquoi. Mon mari et moi mettions cela sur la proximité(maman/école) ainsi que sur le fait de l’absence de son père pour des raisons labiales.
Vous voyez venir ici la culpabilité des parents . Typique, n’est-ce-pas?
Malheureusement pour nous, l’institutrice (et donc collègue) d’Anatole est de ce type qui existe toujours : abominable, dangereuse pour les enfants; jamais de sourire, fonctionne en criant, sans jamais de tendresse pour les enfants, en leur inculquant non pas le respect, mais la crainte. Je m’arrête là dans la description.
Cela se passait donc très mal en classe.
Anatole ne parvenant pas à nous aider à comprendre ce qui se passait, nous sommes allés, à la suite d’un incident violent contre lui-même survenu en classe, consulter un psychologue.
Je ne sais si l’on peut dire que le cauchemar s’est alors terminé (parce ce que je ne vous apprends rien en disant que la vie de toute la famille est affectée) du fait que l’on a diagnostiqué le TDA/H d’Anatole, parce tout cela a duré près d’une année scolaire. Je tiens aussi à déclarer tout- de-go que si Anatole avait eu une autre enseignante, cela lui aurait évité cette déstabilisation totale si jeune.
Les psy m’ont d’ailleurs conseillé de protéger au maximum mon fils contre les actions de cette personne que je ne peux plus considérer comme enseignante.
Aujourd’hui, Anatole est en Grande section et heureusement son enseignante depuis 2 ans maintenant sait quoi faire .
Anatole a enfin découvert l’école-plaisir et parvient à se concentrer, un grand mot pour les parents.
Le fait d’être avec des camarades ayant eux aussi subi cette déstabilisation affective, émotive et ses conséquences sur le cognitif l’a aidé (même si j’en suis désolée pour ses enfants).
Voici l’histoire de ma famille. Je suppose qu’elle est banale.
Le TDA/H, quel que soit son « degré » est une lutte quotidienne, mais en fait pas plus que le reste, une fois que cela est accepté. Le plus dur est le regard des autres amis, entourage.

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