TDA/H et émotions : live gratuit le 05/10/20 à 20 heures



TDAH et Compagnie (Anne-Françoise Pirard, enseignante et Martine Dinon, psychologue) vous invite à un nouveau live gratuit !
Nous explorerons ensemble le thème des émotions d’un enfant avec un TDAH.
Nous vous proposerons une habilité qui vous permettra de désamorcer plus facilement les situations explosives.
L’inscription via tdahetco@gmail.com est obligatoire pour obtenir le lien zoom.

Ateliers « Pensée visuelle et réussite scolaire » à Tournai le 2/11/20

Les ateliers s’adressent aux adultes (étudiants, parents et/ou professionnels) et aux enfants à partir de 12 ans. Ils se dérouleront de manière active (beaucoup de pratique) et ludique, de 9h à 12h30 (sketchnote) et de 13h30 à 16h30 (carte mentale et schéma avec PC)

Pour préserver la qualité de la formation il n’y a que 10 places proposées. Elles seront attribuées selon l’ordre chronologique des demandes et paiements.

Le SKETCHNOTE (matin)

Est une technique « cousine » de la carte mentale, elle consiste en une prise de note visuelle qui allie texte et dessin. Elle permet de prendre note d’un cours, d’un exposé mais également de synthétiser une notion, matière, réunion, un entretien thérapeutique …

Toute personne sachant écrire peut se lancer dans cette aventure. Il n’est pas nécessaire de savoir « bien » dessiner pour se lancer.

Réaliser des schéma et carte mentale avec le PC (après-midi)

Une initiation à Power Point (schéma) et à XMind (carte mentale, ligne du temps, …) sera proposée lors de cet atelier. Ces logiciels peuvent transformer la corvée des synthèses en un moment ludique et garantir un résultat de qualité d’un point de vue esthétique (ce qui donne envie d’y revenir pour la lecture et l’étude).

Ces outils sont également utiles pour trouver des idées, les organiser, construire un exposé, réaliser une fiche de lecture, une frise chronologique, un document professionnel …

Prérequis souhaités : maîtrise du PC et des fonctions de base en bureautique (allumer le PC, enregistrer un fichier, être à l’aise avec le clavier, …) ; avoir ces deux programmes installés sur le PC et venir avec son PC chargé (prendre son câble de recharge).

En cas de besoin, une assistance technique peut être proposée avant l’atelier.

T A R I F S

1 atelier : 60€* les 2 ateliers de la journée = 100€

*Réduction de 5€ pour les membres de TDAH Belgique en ordre de cotisation

(non cumulable avec le prix dégressif du 2ème atelier)

Informations et inscriptions auprès de Martine Dinon : martinedinon@hotmail.com 0484.808.127


Parents d’enfants atteints et reconnaissance en tant qu’aidant proche


Vous apportez votre aide à votre enfant atteint de TDA/H ? Depuis le 1er septembre 2020 vous pouvez vous adresser à votre mutualité pour obtenir, sous certaines conditions, une reconnaissance en tant qu’aidant proche.

Deux types de reconnaissance
Il existe une reconnaissance générale (qui n’ouvre aucun droit actuellement) et une reconnaissance pour l’octroi de droits sociaux (1). En ce qui concerne cette dernière, elle ouvre à un « congé pour aidants proches » qui peut se cumuler à d’autres congés existants (congés pour assistance médicale, pour soins palliatifs, etc.). Des conditions différentes s’appliquent aux deux types de reconnaissance. Ces conditions concernent tant l’aidant que la personne aidée. Les adultes et les mineurs sont éligibles aux deux reconnaissances.

Conditions pour une reconnaissance générale
L’aidant proche doit répondre aux conditions suivantes :

  • avoir développé une relation de confiance ou de proximité avec la personne aidée,
  • avoir une résidence permanente et effective en Belgique,
  • être inscrit au registre de la population ou au registre des étrangers,
  • soutenir et aider la personne à des fins non professionnelles, d’une manière gratuite et avec le concours d’au moins un intervenant professionnel (le médecin traitant, par exemple),
  • tenir compte du projet de vie de la personne aidée.

Outre le critère de résidence permanente et effective en Belgique, la personne aidée doit :

  • être dans une situation de vulnérabilité et de dépendance en raison de son grand âge, de son état de santé ou de son handicap,
  • obtenir du soutien et de l’aide d’un aidant proche dans le but de préserver ou restaurer son autonomie et de développer des activités sociales.

Conditions pour une reconnaissance pour l’octroi de droits sociaux
Pour cette reconnaissance, les conditions sont plus strictes. En plus des critères de reconnaissance en vigueur pour la reconnaissance générale, l’aidant proche doit fournir une assistance d’au moins 50 heures par mois ou 600 heures par an. Le temps consacré à la formation aux soins (manutention) et au soutien de l’aidant (groupes de parole) est comptabilisé.

La personne aidée doit également répondre à des critères médicaux. Si elle est âgée de moins de 21 ans, elle doit avoir droit à des allocations familiales majorées ou avoir une reconnaissance de handicap avec un score d’au moins 12 points dans les 3 piliers d’évaluation ou d’au moins 6 points dans le 3e pilier (conséquences de l’affection sur l’entourage familial).

Si la personne aidée est âgée de plus de 21 ans, elle est automatiquement considérée comme telle dans les situations suivantes :

  • avoir obtenu un score de minimum 12 points à l’évaluation de la perte d’autonomie lors de la demande de l’examen du droit à l’allocation d’intégration,
  • avoir un score de minimum 12 points et avoir droit à l’allocation de remplacement de revenus, l’allocation d’intégration, l’allocation d’aide aux personnes âgées (Bruxelles et Wallonie) ou le budget de soins pour personnes âgées (Flandre),
  • être bénéficiaire d’une aide d’une tierce personne,
  • en tant que fonctionnaire, avoir droit à une pension pour raisons médicales et une aide d’une tierce personne,
  • avoir obtenu un score de 35 points sur l’échelle BEL dans le cadre de l’assurance dépendance flamande,
  • avoir obtenu un score de 13 au BelRAI screener ou minimum 6 points pour la somme des modules AIVQ AVQ du BelRAI screener,
  • avoir obtenu au moins un score de 15 sur l’échelle médico-sociale AVQ/CPS (Wallonie et Bruxelles),
  • avoir droit à un forfait B ou C suivant l’évaluation de l’échelle de Katz,
  • répondre à au moins une des conditions médicales du forfait de soins pour malades chroniques.

Quelles démarches entreprendre ?
L’aidant proche et la personne aidée complètent et signent le formulaire  » Déclaration sur l’honneur pour la reconnaissance en tant qu’aidant proche  » (2) et le transmettent à la mutualité de l’aidant proche dans les trente jours suivant sa signature. Si la mutualité accepte la demande, l’aidant proche est reconnu à partir de la date de signature de la déclaration sur l’honneur et reçoit une attestation.

Dans le cas d’une reconnaissance pour l’octroi du congé pour aidants proches,

  • l’attestation est valable pendant un an, mais elle peut prendre fin plus tôt si les conditions ne sont plus remplies ;
  • au cours de la même période, les mutualités peuvent reconnaître jusqu’à trois aidants proches par personne aidée.

Dans les deux cas, la demande de reconnaissance doit être introduite par l’aidant proche auprès de sa mutualité.

Le congé pour aidants proches
Si vous êtes reconnu en tant qu’aidant proche avec octroi d’un droit social, vous pouvez demander un congé pour aidants proches. Le congé peut être pris à temps plein pendant maximum un mois par personne aidée, ou à mi-temps ou à 1/5e pendant maximum deux mois par personne aidée. Si vous vous occupez bénévolement d’un proche tout en percevant des indemnités d’incapacité de travail ou de maternité, vous devez demander l’autorisation au médecin-conseil de votre mutualité. Il déterminera si votre état de santé vous permet d’aider un proche.

Les employés et les fonctionnaires peuvent demander un congé auprès de leur employeur par écrit au moins sept jours à l’avance. Les personnes ayant rempli le formulaire de déclaration sur l’honneur peuvent contacter l’Onem pour obtenir une allocation d’interruption. Les personnes qui interrompent complètement leur travail recevront une allocation de 765,33 euros nets pour un mois de congé. Des montants différents s’appliquent pour les personnes isolées avec enfants. (3)

(1) Ces deux demandes peuvent être introduites simultanément. La première n’a qu’une valeur symbolique, mais pourrait à l’avenir servir de « preuve » pour d’autres avantages communaux, provinciaux,…

(2) Les déclarations sur l’honneur sont téléchargeables sur mc.be/aidantsproches. Elles sont aussi disponibles auprès de votre mutualité.

(3) Plus d’infos sur onem.be • 02/515.44.44

Source : https://www.enmarche.be/services/avantages-sociaux-et-aides-aux-familles/les-aidants-proches-enfin-reconnus.htm

Témoignage : bienvenue dans ma vie





Bienvenue dans ma vie !

École primaire.
Je n’aime pas l’école, je ne m’y sens pas à ma place. Pourtant, on y apprend des tas de choses et moi j’aime tellement apprendre. J’aime donner mon avis, poser des questions. Mais ce n’est pas juste, car on me fait tout le temps des remarques : « Arrête de faire l’intéressante ! », « Arrête de bavarder ! », « Arrête de gigoter! », « Arrête d’avoir un avis sur tout ! »… Ça va, j’ai compris ! Je dois arrêter d’être moi.

À la maison, ma maman crie, hurle, me frappe, et cela jour après jour. Elle dit que je le fais exprès, que je lui fais honte, que je suis le premier clou de son cercueil.

Tous les soirs, elle m’oblige à travailler pendant des heures et des heures. Je n’en peux plus. Je fais déjà tellement d’efforts en classe. Pourquoi est-ce que je dois faire plus d’efforts que les autres ?
Pourquoi, malgré mes efforts, on me fait toujours autant de remarques ? Pourquoi mes efforts ne servent-ils à rien ?
Je décide d’arrêter de faire des efforts.

Je suis tellement nulle !

J’ai 11 ans et je suis en sixième primaire.
Mon institutrice n’est pas comme les autres. Elle me regarde comme si elle m’aimait. Elle a toujours un petit mot gentil pour moi. Elle m’encourage.

Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai de très bons points cette année. Maman me dit : « Tu vois bien que tu y arrives, quand tu veux faire un effort ! ».

Les humanités : l’enfer.
Je ne sais pas comment les autres font pour se concentrer toute une journée. Pour moi, c’est mission impossible. J’essaie pourtant, mais pas moyen. Et après, en arrivant à la maison, je devrais encore étudier pendant plusieurs heures ? Je n’ai pas la force ! Je suis vraiment nulle ! Les autres y arrivent pourtant !

Alors je baisse les bras. Je ne fais plus rien. Je deviens le bouffon de la classe. Je chahute. Je fais rire les autres. Au moins, maintenant, j’ai enfin des amies.
Pour compenser mon sentiment d’infériorité, je ne vis que pour le regard et l’approbation des autres. Je passe mon temps à jouer des rôles, différents selon les gens et les situations, pour plaire, ne pas passer pour une imbécile, donner l’impression que je suis intéressante.
Je ne sais même plus qui je suis.

J’ai tout juste 15 ans. Maman vient de mourir. Est-ce que c’est mon comportement qui l’a tuée ?
Je me fais renvoyer de l’école. Aucune de mes « amies » ne me recontacte.

Je ne crois plus en moi. Je ne crois plus en rien…

Quoi que je fasse, quoi que je tente, rien ne change. J’ai déjà essayé tellement de choses sans succès… Pourquoi est-ce que ce serait différent maintenant ?

De toute façon, je n’ai que ce que je mérite. Je voudrais mourir…

J’ai pris conscience très tôt de mes incompétences et de ma différence. Je ne savais juste pas à quoi elles étaient dues.

À cette époque, on ne parlait pas de TDA/H, juste d’enfants difficiles. Je me suis donc appropriée cette étiquette.

Mon enfance et mon adolescence n’ont été bercées que de critiques et de remarques : « Calme-toi », « Concentre-toi », « Tu as encore oublié tes affaires », « Arrête de te faire remarquer »…

Je me sentais perpétuellement jugée, dévalorisée, brimée, incomprise… Je percevais ces perpétuelles remontrances comme des agressions. Et finalement, après un certain temps, elles n’ont plus eu aucun effet sur moi.


Je me démarquais du groupe. J’étais « trop » et « pas assez » en même temps. J’aurais tellement aimé recevoir de l’aide.

Vivre avec mon TDA/H voulait dire fournir toujours plus d’efforts que les autres, pour n’obtenir que des résultats décevants et être confrontée quotidiennement à l’échec.
Tant à l’école qu’à la maison, je devais faire face à l’intolérance, au rejet, aux remontrances, aux punitions. Je vivais avec un sentiment permanent d’échec, qui a complètement altéré mon image personnelle.

J’étais perpétuellement sur le qui-vive. Ce qui n’a fait qu’augmenter mes comportements indésirables. Un cercle vicieux s’est rapidement installé. Mon comportement entraînait systématiquement une conséquence négative qui devenait source de stress et, en réponse pour évacuer toute cette tension, mes comportements s’aggravaient.


Qui peut garder une bonne estime de soi dans ces conditions ?

Pascale

Source : livre « TDA/H mode d’emploi »